Notre Parti Révolutionnaire Communistes apporte son soutien total à la lutte entamée dans le secteur de la santé. Les personnels des urgences de l’APHP sont en grève illimitée. Ils dénoncent les conditions de travail. Un ras-le-bol qui fait tache d’huile. En sous-effectif chronique, les services d’urgences saturent, délais d’attente très long, en permanence confrontés à la souffrance croissante que vivent les populations les plus fragiles brisés par le système capitaliste.

    La CGT dans un communiqué dénonce : « partout, la situation est tendue. Aux urgences, porte d’entrée de l’hôpital, mais aussi dans les services qui ne peuvent plus accueillir les patients, faute de lits.".
Trop de patients pas assez d’effectifs.
72.000 agents des 37 hôpitaux sont donc en grève face aux fermetures de services et aux suppressions de postes. Le ras-le-bol des urgentistes n’est pas nouveau.
Les grévistes demandent la création de postes d’infirmiers et d’aides-soignants, le remplacement systématique des congés maladie et de maternité, une augmentation de salaire à hauteur de 300 euros nets mensuels et l’amélioration de conditions de travail, un personnel de sécurité que soit formé spécialement à l’intervention dans un milieu hospitalier.
En 2015, on a dénombré 408.000 lits d'hospitalisation à temps complet dans les établissements de santé, une diminution de 60.000 lits par rapport à 2003. Sur la même période l’hospitalisation à temps partiel atteint un total de 73.000 places une hausse de 23.000 places en douze ans. Les services d’urgences des hôpitaux prennent de plein fouet les réformes austéritaires. Tous les gouvernements successifs ont organisé partout la pénurie de moyens, Macron accélère cette politique. (voir article projet loi santé)
En 2018 : 405 emplois équivalents à temps plein ont été supprimés. En 2019, une nouvelle vague de 779 suppressions a été annoncée.
Alors qu’il manque 700 postes, le directeur général de l’AP-HP, Martin Hirsch, a promis la création de 45 postes supplémentaires "pour tenir compte d’une augmentation de 3,4 % de l’activité au cours des trois derniers mois". Avec une hausse constante de la fréquentation des services d’urgence et une baisse des effectifs, il y a largement de quoi être en colère.
     Le système français de santé, avec la Sécurité Sociale est une conquête du peuple. Il faut développer la lutte de plus en plus forte et ample pour les stopper. Seule la lutte unie des salariés de tous celles et ceux qui sont victimes de cette politique de casse du service public peut les stopper.