Plus de 500.000 personnes ont manifesté dans toute la France contre la loi Sécurité Globale.

A Paris, où le préfet Didier Lallement avait tenté d’interdire la manifestation, plus de 100 000 personnes ont défilé, à Lyon, Bordeaux 10 000 personnes, Montpellier 7000, 6000 à Nantes, Rennes, Montpellier, Lille, 5000 à Caen, 3000 à Grenoble, et plusieurs milliers à Strasbourg…
Une mobilisation massive, malgré la situation sanitaire, dans une large composition sociale : des journalistes, des avocats, des cadres, des travailleurs et beaucoup de jeunes, car dans la Loi de programmation de la recherche une mesure punit de 3 ans de prison et 45.000 euros d’amende les occupations d’universités par les étudiants.
Des manifestations déterminées, massives qui au-delà de l’opposition à cette loi répressive, expriment dans la rue la contestation contre le gouvernement. La mobilisation ne peut se réduire à l’article 24 de la loi Sécurité Globale. Elle est un ras-le-bol face aux politiques autoritaires et anti-sociales du gouvernement.
Devant la montée de la lutte, le gouvernement est contraint à un recul. Il annonce le retrait de l’article 24 et la réécriture d’une partie du projet
Ce qu’il faut c’est le retrait total de la loi Sécurité globale, car le but de la loi reste:
Empêcher toute forme de contestation, de lutte. La loi crée une coordination centrale de toutes les opérations de la police nationale, municipale, de la gendarmerie et des agences de sécurité privées : 450 000 hommes armés à déployer contre les Français, il y aurait «environ un fonctionnaire des forces intérieures pour 150 habitants (contre un pour 281 en 2018)» selon Le Monde. Déploiement des drones contre les manifestations, caméras de surveillance… Le monde du travail est directement concerné sur cette question des droits démocratiques, la loi vise essentiellement le mouvement social.
Un seul mot d’ordre donc: Retrait total de la loi Sécurité Globale.
Pour faire reculer Macron et son gouvernement, il est nécessaire que le mouvement s’amplifie.
La pouvoir profite de la pandémie pour continuer, accélérer sa politique pour adapter l’ensemble de la société française aux objectifs du capital : il veut reprendre la réforme des retraites, ils continuent la réduction des moyens de l’hôpital public et l’introduction du privé, ils veulent démanteler EDF, casser tout le secteur de l’énergie et le livrer au privé.
Le gouvernement octroie 100 milliards aux multinationales qui s’accaparent ainsi les fonds publics sont donner pour sauver leurs profits, pour licencier, pour restructurer. La misère augmente à un rythme jamais vu mais les plus grosses fortunes de France se goinfrent: la fortune de Bernard Arnault et sa famille est montée à 142 milliards de dollards, Bettencourt +5 milliards d’euros en un an, François Pinault SA sa fortune progresse de 25% ! Famille Hermés +12,5 milliards d’euros, Drahi +3,5 milliards, Wertheimer +3 milliards… Les dividendes versés aux actionnaires ont augmenté de 270% en 20 ans…
Les moyens existent pour une autre politique, le travail des salariés produit 2.500 milliards de richesse annuelle qui sont accaparées par les capitalistes.
Les manifestations de samedi ont montré la possibilité de faire grandir le mouvement contre la loi Sécurité Globale, il est nécessaire d’élargir ce front à l’ensemble des mesures que prend Macron et construire le rapport de force pour faire le stopper.
Les contestations sociales, les luttes s’accumulent
*Jeudi 26 novembre plus de 2000 personnes se sont rassemblées à Grenoble pour exiger des lits, du personnel, des moyens pour l’hôpital public, pour la santé,
*Grève chez EDF, Total…
*Mouvement de grève national des assistants d’éducation mardi 1er décembre,
*Grèves dans les crèches le 3 décembre
*La fédération Santé et Action Sociale CGT appelle les agents du secteur social et médico-social à la grève, le 3 décembre 2020,
*5 syndicats de la RATP appellent à la grève jeudi 17 décembre,
*Manifestation contre le chômage et la précarité samedi 5 décembre
Il faut continuer à développer partout les luttes, donner du poids aux luttes des travailleurs par leur convergence, car tous les domaines, tous les secteurs sont attaqués. Il faut lutter partout de plus en plus fort et tous ensemble pour faire reculer le capital et son pouvoir.
Le système capitaliste est contesté partout dans le monde
L’Institut pour l’économie et la paix (IEP), révèle qu’au cours de la dernière décennie, les émeutes ont augmenté de 282 % niveau mondial, les grèves générales ont progressé de 821 %. Durant l’année 2019, des manifestations violentes ont eu lieu dans 58 % des pays. Une évolution qui, selon les chercheurs, « reflète une tendance à long terme ». C’est l’Europe qui a connu le plus grand nombre de manifestations, de troubles et de grèves. « L’instabilité politique devrait croître en Europe, les émeutes et les grèves générales sont appelées à augmenter », « Il est probable que l’impact économique du COVID-19 amplifie les tensions en faisant grimper le chômage, en creusant les inégalités et en détériorant les conditions de travail. Cela se traduira par une aliénation des systèmes politiques et une augmentation de l’agitation sociale. Nous nous trouvons donc à un moment critique », relèvent les chercheurs.
Le mécontentement grandit partout contre le système capitaliste, notre parti contribue à cette lutte quotidienne contre le capital, il mène la lutte politique en permanence contre le capitalisme jusqu'à l’abattre.
Rejoignez ce combat avec nous.

Imprimer cet article