La direction de Renault annonce qu’elle pourrait fermer une quarantaine d’usines en France et dans le monde avec des milliers de suppressions d’emplois.
Elle veut réaliser un vaste plan d’économies, réduire ses coûts de 20% en 3 ans en faisant 2 milliards d’économies par an.
La direction annonce, largement relayée par les médias, une perte en 2019 de 146 millions d’euros.

Or, la situation du constructeur n’a rien de dramatique. Un chiffre d’affaire de 55 milliards en 2019, une trésorerie de 16 milliards d’euros, le versement d’un acompte sur les dividendes de 342 millions aux actionnaires, le bilan n’est pas négatif. C’est la 1ère fois depuis 10 ans qu’il enregistre une perte. En 2017 la presse financière déclarait Renault « champion de la rentabilité », réalisée comme chez PSA par le blocage des salaires, les délocalisations de la production dans les pays à bas coût, les suppressions permanentes d’emplois et les cadeaux du gouvernement : allègements fiscaux, suppressions de cotisations sociales.
Le but de ces annonces : accroître la rentabilité, augmenter les profits capitalistes. Renault dit « vouloir avant tout ne pas rebuter les actionnaires et les créanciers ». La direction vise à : Rassurer la bourse pour garder le cours de l’action à son niveau, assurer aux actionnaires que de confortables dividendes continueront à leurs être versés.
Les capitulations syndicales successives de la CFDT, CFTC, FO, CGC devant les exigences de la direction au nom de la préservation des emplois font une nouvelle fois la démonstration qu’une telle attitude ne sert que les objectifs de la direction ( l’accord 2017-2019 signé entre la direction et ces syndicats mène à la situation d’aujourd’hui)
La CGT dénonce ces décisions, elle a appelé tous les salariés de Renault à une première journée d’action ce 17 février.
Seule la lutte des travailleurs peut faire reculer la direction. Nous apportons notre soutien le plus complet à cette lutte des travailleurs.