738-14/10/2021 Emmanuel Macron a présenté en grandes pompes, ce mardi dans la salle des fêtes de l’Elysée son plan « France 2030 », Pendant près de deux heures,

Emmanuel Macron a dessiné ses projets pour le pays d’ici une décennie devant le gouvernement, des députés de La République en marche, des chefs d’entreprise. Quelque 8 milliards seront ainsi investis dans le secteur de l’énergie, 4 milliards pour les nouveaux moyens de transport, 2 milliards dans l’agriculture, 3 milliards dans la santé, et près de 6 milliards pour « doubler » la production électronique de la France d’ici neuf ans, a annoncé le chef de l’Etat. Cette enveloppe s’ajoute au plan de relance post-Covid de 100 milliards d’euros en 2020, et à d’autres dépenses ces derniers mois :
« Si on ne réindustrialise pas le pays, on ne pourra redevenir une nation d’innovation et de recherche », a assuré le chef de l’Etat, en annonçant 30 milliards d’euros d’investissements. C’est lui et les gouvernements successifs de droite et de gauche qui ont détruit le tissu industriel entre 2008 et 2020, deux exemples, "94 sites dans l'automobile, 114 dans l'agroalimentaire ont été fermés". L’automobile se prépare à supprimer 45.000 emplois dans les trois ans. Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, dit que le plan c’est « 45 milliards d'euros de richesse supplémentaire pour l'économie française d'ici 2030 ». Non se sont des profits pour les multinationales. D’ailleurs le plan fait l'unanimité au sein des organisations patronales. Il "favorise l’innovation et la compétition", s'est réjoui le Medef. Il en salue "l’ambition et la perspective", ainsi que le ciblage et il donne sa feuille de route au gouvernement pour une "gouvernance claire", une "exécution agile". Il confirme, c’est nous qui décidons. La CPME applaudit et appelle à ne pas oublier les PME-PMI... ni les réformes structurelles du pays, afin d'éviter une envolée de la dette publique et exige "un nouvel équilibre entre le temps de travail et l’allongement de la durée de vie".
Macron annonce de nouveaux cadeaux au patronat et des attaques d’ampleur contre les salariés
Derrière ses annonces, Macron dessine les grandes lignes de sa politique pour 2022, dans la continuité de son mandat. Avec notamment les réformes structurelles sur le terrain social, souhaitées de longue date par la capital que le président a décliné des réformes qui constituent des attaques de grande ampleur contre les salarié :
Il faut allonger le temps de travail Macron a affirmé « Quand on se compare, nous sommes un pays qui travaille moins que les autres en quantité. Ça reste vrai. Et donc nous avons une quantité de travail allouée qui n’est pas au bon niveau, à la fois dans le cycle de vie et en horaires cumulées ». Une contre vérité, pour faire travailler plus, par un allongement de la durée légale du temps de travail hebdomadaire et du report de l’âge de départ à la retraite, évoquant notre « modèle social », Macron a agité sa volonté d’ « améliorer l’efficacité de la dépense publique ». On connaît les traductions concrètes, il annonce son programme avec de nouvelles attaques à venir, quelques semaines après l’entrée en vigueur de la contre-réforme de l’assurance-chômage.
Ce mercredi avait lieu le conseil des ministres ou était présenté le texte de loi visant à prolonger l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 31 juillet 2022. Alors qu’en juillet dernier le ministre de la santé expliquait que le pass sanitaire « ne saurait être prolongé » au-delà du 15 novembre, le gouvernement entend institutionnaliser le dispositif. Dans le projet de loi figure la possibilité de mettre en place de nouvelles mesures de confinement et de couvre-feu, le durcissement des sanctions, La persistance du gouvernement à faire passer ce projet de loi le plus rapidement possible illustre sa volonté de persévérer dans sa gestion répressive de la crise sanitaire et d’inscrire dans la loi une mesure d’exception dans le droit commun.
Exigeons l'abrogation de toutes les mesures et lois portant atteintes aux libertés publiques. Le traitement de la pandémie de Covid 19 demande une politique sanitaire et de vaccination qui permette de couvrir rapidement toute la population non encore vaccinée. Ce qui remet en cause la politique de santé du gouvernement et tout particulièrement vis-à-vis de l'hôpital qui manque cruellement de moyens et de personnels.
L’élection présidentielle amène le feuilleton quasi quotidien des sondages pour consacrer un Edouard Philippe, ou un Zemmour candidat sans l’être. Pour les candidats à l’Elysée, les salaires, la jeunesse ne semble pas être la priorité, ni le pouvoir d’achat, ni l’emploi et les conditions de travail…Tous ceux qui nous promettent le grand changement appartiennent à des partis qui ont été au pouvoir ou qui dirigent, aujourd'hui, des villes, des départements et des régions, ils gèrent et agissent en appliquant les directives du capital. Le pouvoir d’achat(1), les retraites et les conditions de travail sont une vraie question pour les salariés. Faisons tout pour rassembler contre la politique du capital et du pouvoir à son service. Faisons tout pour créer les conditions du développement des luttes et de leur convergence. Notre parti appelle à la lutte partout, il sera avec les travailleurs, pour faire reculer le pouvoir actuel, il faut comme hier, lutter sans relâche, tous ensemble, unis, de plus en plus forts.
Il faut en même temps lutter en permanence contre le capitalisme, lutter avec persévérance jusqu’à l’abattre, lui reprendre tous les pouvoir et construire une autre société. Notre parti porte et développe la perspective d’une société débarrassée du capital, car il n’y a pas d’autre choix pour satisfaire aux besoins du peuple.
(1) https://www.sitecommunistes.org/index.php/france/economie/1601-la-hausse-des-prix-de-l-energie-a-une-cause-fondamentale-la-dereglementation-le-marche-unique-europeen-de-l-energie-et-les-privatisations

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