767-03/05/2022  SAM A VIVIEZ (AVEYRON) Dans un communiqué diffusé le 25 Avril, les salariés mobilisés depuis 15 mois avec 154 jours de mise sous protection de l’outil de travail, 15 rassemblements réunissant des milliers de personnes, les salarié-es SAM

considèrent que les conditions sont réunies pour mettre un terme à de longues semaines de luttes historiques. La persévérance, l’abnégation, la résistance des salariés vont permettre de donner un avenir industriel à la SAM et aider le bassin de Decazeville à poursuivre sa reconstruction.

L'engagement des mandataires à ne pas vendre l'outil de travail pour permettre la concrétisation du projet industriel de MH Industries, les mesures pour les salarié-es âgés de 57 ans et plus, sont autant d'avancées obtenues grâce à la détermination des salarié-es, et à la mobilisation, au soutien de la population, des syndicats de salarié-es et de paysans, des élus, des associations, des commerçants, des clubs sportifs...
Même si nous n'oublierons jamais que Renault et le gouvernement portent ensemble la responsabilité des 333 suppressions d'emplois, de cette violence sociale, désormais une page se tourne, et elle se tourne avec la plus grande dignité.
Ce 25 avril 2022, c'est la tête haute que nous quittons notre entreprise, avec l'immense fierté d'avoir été les représentants de ces femmes et de ces hommes, qui par leur courage et leur engagement auront permis d'écrire une magnifique page de l'histoire sociale du bassin de l'Aveyron.

Tereos : NAO, les amidonneries en grève.
Nesle dans la Somme, Lillebonne en Seine-Maritime, Marckolsheim en Alsace … Les 3 amidonneries du groupe sucrier Tereos sont en grève depuis le mardi 26 avril au matin.
La cause en est les salaires. Lors des NAO, la direction du groupe avait lâché 3,2% de hausse de salaire, notoirement insuffisant au yeux des salarié-es comme le précise le délégué central CGT : « Au mois d'avril l'inflation atteint déjà 4,5%. Les chiffres devraient être de l'ordre entre 6 et 7% pour la fin de l'année, la perte du pouvoir d'achat sera trop importante, il faut revoir à la hausse les augmentations octroyées ... »
2 heures à la prise et à la fin de service, l'intersyndicale qui a appelé au débrayage a choisi un scénario qui empêche de facto les usines de tourner, tout en limitant la casse pour les grévistes.
Les syndicats espère la réouverture rapide de négociations avec la direction du groupe.

Maternité des Lilas : Manifestation vendredi 29 avril dernier devant le ministère de la santé contre la fermeture de la clinique.
Au cœur de la Seine Saint Denis, depuis 1964, la maternité accompagne 1400 naissances chaque année, et permet à 900 femmes d’avorter. Car c’est le libre choix qui préside dans ce lieu : celui de donner naissance, ou non, et comme on le souhaite, éventuellement de façon physiologique et non médicalisée.
La part faite aux sages-femmes qui tiennent le projet à bout de bras depuis des décennies, est une des spécificités de l’établissement aujourd’hui menacé.
Ce n’est pas la première fois qu’il risque de fermer : bâtiment non adapté, difficultés financières, pressions de l’ARS pour se conformer aux objectifs de rentabilité, abandon politique, difficultés internes aux équipes sont autant de défis auxquels ces dernières font face pour les patients.
Alors que les propriétaires des murs changent, les objectifs et engagements des repreneurs potentiels ne sont pas clairs quant au maintien de l’activité de maternité et son statut associatif à but non lucratif, soutenu par le secteur public.
Si la maternité devait se conformer à des objectifs de rentabilité (impliquant des actes tarifiés type césarienne) ou même disparaître, ou, ce serait des milliers de patientes dans le 93, département avec des enjeux médicaux et sociaux particulièrement lourds, sans solution pour accoucher, être suivi, et avorter librement.
Pour pouvoir continuer d’accoucher librement, d’être accompagnées dans une philosophie de bienveillance et de confiance, permettons à cet établissement unique de se renouveler dans un nouveau lieu adapté, avec un budget suffisant, affirmons la confiance et le soutien politique à ce projet.
Nous appelons l’ARS et le ministère de la Santé à se saisir du dossier, renouveler les habilitations et sauver cet établissement.
Sages-femmes, aides-soignantes, médecins, personnel administratif, puéricultrices : nous sommes à vos côtés pour voir perdurer l’esprit de la Maternité et permettre à d’autres usagers de bénéficier de vos méthodes !

Veolia-Eau : Ils sont venus de tout le grand ouest.
Les salarié-es de Veolia des régions Pays de la Loire, Bretagne et Centre-Val de Loire se sont mobilisés lundi 25 avril. Ils demandent une revalorisation de salaire et du régime indemnitaire.
300 salariés venus de toute la région grand ouest se sont réunis devant le siège régional à Nantes.
Mardi 26 avril, après une opération escargot impliquant plus de 40 véhicules, les grévistes se sont réunis devant le centre territoriale à Rozé. Mercredi 27 avril 250 salarié-es ont reconduit le mouvement en entravant la circulation quartier Beaulieu et bloquant le pont Aristide Briant.
Selon le syndicat CGT, le Groupe Veolia annonce des résultats records pour 2021 avec un CA en hausse de 9,6% et une augmentation du dividende aux actionnaires de 43%, "les salariés de la Région Centre-Ouest ne peuvent se contenter des miettes".
"33% des employés Veolia-Eau de la région Centre-Ouest ont un salaire minimum conventionnel inférieur au SMIC mensuel, soit moins de 1603€ brut", ajoute le syndicat.
Le prix de l’Eau est un faux débat en France : le prix moyen est de 4€ par mètre cube, dont 2€ pour l’eau potable et 2€ pour l’assainissement, avec 20% de redevances et taxes.
A l’heure du dérèglement climatique, de la raréfaction et de la dégradation de la qualité des ressources, il est inadmissible que l’eau et l’assainissement ne soient pas un enjeu majeur dans les décisions politiques en France et pour les collectivités.
Pour le syndicat CGT Veolia (majoritaire), "il est incohérent que les Collectivités prennent le moins disant social lors des renouvellements contractuels, au détriment des salarié-es, alors que dans les années à venir il faudra gérer des manques d’Eau Potable en France".
Les salarié-es de Veolia-Eau estiment qu'ils ne doivent pas être la variable d’ajustement des Collectivités.
Une gréviste qui arrive de Vendée précise qu'étant employée depuis 1998 comme assistante à la direction opérationnelle. "Je gagne 1600 euros par mois. C'est peu au vu de mon ancienneté. Et les salaires n'ont pas augmenté depuis 20 ans."
A l’heure où l’inflation est annoncée à + 4,5% sur un an, l’augmentation de l’énergie à + 29%,
+ 2,8% sur l’alimentation, + 7,2% sur les produits frais, la direction régionale Centre-Ouest, avait proposé lors des négociations une augmentation au 1er juillet 2022 de seulement + 8,15 € pour une semaine d’astreinte et de passer la fiche repas de 12 € à 13 € et une revalorisation de 22 € brut minimum pour les salariés non soumis à l’astreinte percevant moins de 28 000 € annuel brut.
Insuffisant pour les syndicats à l’heure où l’inflation est annoncée à + 4,5% sur un an, l’augmentation de l’énergie à + 29%, + 2,8% sur l’alimentation.
Les salarié-es en lutte revendiquent notamment 50 euros par jour d'astreinte et une augmentation de plus 3 euros des tickets restaurant.

AAA : L'aéronautique en grève pour les salaires.
Le 26 avril marquait le dernier jour des NAO chez AAA, sous-traitant aéronautique. La direction a jusqu’ici joué la carte du mépris et de la division, en proposant seulement 2% d’augmentation générale et 1% d’augmentation individuelle aux non-cadres pour l’année 2022 (pour les cadres, une augmentation individuelle de 3,1%).
Après avoir supprimé 415 emplois lors d’un PSE en 2020, la direction propose désormais aux salariés d’accepter de perdre du salaire, grignoté par l’inflation.
Une situation acceptée par FO et la CFE-CGC qui ne revendiquent que des miettes, et jouent le jeu des augmentations individuelles, qui permettent aux chefs de diviser les salariés.
Pourtant, « c’est eux qui font tourner l’aéro ! » lance un gréviste en montrant ses camarades sur le piquet de grève ce matin. Une évidence, puisque certaines prestations assurées par les salariés de AAA, comme la flight line de l’A320 bloquée du fait de la grève.
Les grévistes se sont joints à l’appel de la section CFDT pour revendiquer au moins 5 % d’augmentation générale. « Une question de principe quand il y a une inflation à 4 % » pour un mécanicien gréviste. « Il y a le côté salaire, mais il y a aussi le côté respect des salariés ».
Une colère qui a fait débrayer les salariés sur la plupart des sites de AAA, avec de bons taux de grévistes à Carquefou, à Méaulte ou à Tarbes, où la quasi-totalité de la vacation de jour a débrayé.
Certains salariés sont venus sur le piquet, bien qu’ils ne travaillaient pas ce jour-là, pour être aux côtés de leurs collègues dans la grève. Une difficulté à prendre en charge en effet puisqu’en tant que prestataire de services, les salariés de AAA sont dispersés sur divers chantiers et ne travaillent pas tous au même endroit. La coordination à échelle de la filière aéronautique devient de plus en plus urgente.
Comme dans de nombreuses entreprises de l’aéronautique et du privé plus largement à travers tout le pays, il s’agit maintenant de faire converger tous ces foyers de colère pour gagner des augmentations de salaires qui ne pourront être obtenues que de haute lutte contre le patronat !

RATP : 3 journées de grève les 23, 24 et 25 mai pour contrecarrer l’ouverture à la concurrence
Comment transformer une journée de grève réussie le 25 mars, avec 70 % de grévistes, en une bataille victorieuse ?
Et ce de préférence avant le 1er juillet, date choisie par la direction de la RATP pour mettre en œuvre ce que les syndicats du pôle Réseau de surface (RDS – les bus et tramways) considèrent comme une « casse des conditions de travail des machinistes -receveurs » anticipant l’ouverture à la concurrence prévue fin 2024 ?
C’est l’équation que les syndicats du pôle RDS de la RATP (CGT, UNSA, FO, Solidaires, CFDT et SAT) ont résolue en proposant aux agents un entre deux en forme de coup de semonce envers leur direction : trois journées de grève consécutives les 23, 24 et 25 mai prochains.
Cela en lieu et place d’une nouvelle journée de 24 h faisant suite au 25 mars ou d’un appel à une grève illimité dès maintenant. Car depuis la dernière journée de grève, les discussions entre syndicats et direction n’ont pas du tout rapproché les positions : « la direction du département RDS de la RATP fait mine d’écouter la voix des agents et se borne à des propositions indécentes, méprisantes et inacceptables » expliquent tous les syndicats réunis.
En effet, aux dires d’un syndicaliste, la direction n’a pas profondément changé sa copie pour un nouvel accord au 1er juillet sur les conditions de travail des conducteurs, depuis qu'elle a dénoncé fin 2021 le précèdent accord d’entreprise.
Certes, faute de syndicats prêts à signer, la RATP a dû abandonner certaines dispositions impossibles sans accord, comme « la suppression de six jours de repos », mais en aggravant la modification du temps de travail quotidien et en baissant les primes !!!
Les trois journées de grève seront-elles en mesure de modifier les intentions de la direction ?
Rien n’est certain, mais si elles sont aussi suivies que le 25 mars, la question d’une grève illimitée en juin ou en septembre sera probablement à l’ordre du jour. Et pourrait donner des idées aux agents du rail (métro et RER) qui s’étaient massivement mis en grève le 18 février pour réclamer des hausses de salaire et pour qui l’ouverture en concurrence est prévue en 2039.

PSA : Condamné à payer les heures de nuit et de week-end selon le Code du Travail !!!
PSA paie les heures à 50% (L3132-19 du code du travail) par rapport à un taux horaire de jour sur tout le poste du week-end. (Heures de jour et nuit)
Pour le syndicat CGT, il faut payer les heures à 50% par rapport à un taux horaire de jour pour les heures de journée le week-end (6h-22h) et il faut payer les heures à 50% par rapport à un taux horaire de nuit pour les heures de nuit le week-end (22h-6h).
C’est ce que la Cour de Cassation avait déjà jugé à 13 reprises pour des salariés de Douvrin et ce que la Cour d’appel du tribunal judiciaire de Versailles a aussi jugé.
Suite au jugement de la cour d’appel de Versailles, PSA doit payer à partir du rendu de l’arrêt, l’ensemble des sites PSA de week-end convenablement.
Cet arrêt fait aussi jurisprudence dans la métallurgie et dans d’autres secteurs où il existe des équipes de suppléances.
Concernant la somme perdue sur 3 ans en arrière, la CGT PSA accompagne les salariés aux Prud’hommes pour récupérer leur dû.
Des dossiers ont déjà été déposés à Caen, Valenciennes, Hordain, Charleville, Sochaux.
Suite à l’arrêt, de nouveaux dossiers sont en constitution sur les mêmes sites cités ci-dessus, mais aussi Mulhouse, Rennes, Metz….

Hôpital de Strasbourg : fermeture de lits, suppressions de postes, la casse de l’hôpital public se poursuit. Les directions de l’Agence régionale de santé (ARS) Grand-Est et des Hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS) ont signé un accord pour redresser les comptes de l’hôpital d’ici à 2026. Destruction de postes, précarisation du personnel, augmentation de la cadence, suppression de lits, réduction des soins, le « contrat d’avenir », est une nouvelle déclaration de guerre contre l’hôpital.

CHU de Caen : les syndicats appellent à la grève le 2 mai. Ils déplorent les conditions de travail , CGT, CFDT, CFTC, FO, Unsa et Sud du CHU de Caen ont lancé un préavis de grève pour le lundi 2 mai 2022. Ils protestent contre les conditions de travail « qui ne cessent de se dégrader » . Ils évoquent « le non-respect des plannings, des congés annuels » mais aussi le manque de personnel.

ASMIS : Le personnel de la médecine du travail (Asmis) en grève jeudi 28 avril au matin à Amiens.
Les conditions de travail sont dénoncées tout comme la situation salariale et les moyens humains jugés trop limités.
Le management, l’organisation et la communication en interne sont ciblés. « Il y a un manque de moyens humains en matière de médecins, infirmiers et conseillers en prévention », dénonce la déléguée syndicale. Un conseil d’administration de l’Asmis était en cours au moment du mouvement de grève. Selon les représentants du personnel, l’effectif de l’Asmis est de 120 personnes environ, parmi lesquelles une cinquantaine de personnes manifestaient jeudi matin.
Des négociations à venir : En milieu de matinée, « nous avons été reçus par le président de l’Asmis et les membres du conseil d’administration. Nous nous reverrons à l’issue du prochain conseil d’administration, le 5 mai, afin d’évoquer la nouvelle organisation et le management », poursuit-elle. Une rencontre est également prévue lors du conseil sociale et économique (CSE) le 6 mai. Les revendications salariales et les conditions de travail seront évoquées. Selon les organisations syndicales, CGT et CFDT, l’augmentation proposée par la direction est de 2,5 %.