755-08/02/2022  Michelin : Les salarié-es gonflés à bloc pour obtenir des augmentations de salaires.

 

Les NAO de décembre ayant tourné court, les salarié-es de Michelin dénoncent une mascarade et préparent une nouvelle séquence de gréves et de mobilisations sur l'ensemble des sites du groupe pour obtenir des revalorisations.
Après la journée de gréve interprofessionnelle du 27 janvier, ils continuent les mobilisations.
Dans le cadre de l'affrontement capital / travail, le cas de Michelin: 2,6 milliards d'euros de résultat net en 2020 et une prévision de 1,9 milliard pour l'exercice 2021.
Anorexique avec les salarié-es, Michelin n'accorde que 2% d'augmentation générale pour des salaires de base de 1300 euros net/mois, tout en reversant 50 % de ses bénéfices à ses actionnaires, contre 30 à 35 % habituellement.
Lors des NAO (négociations annuelles obligatoires) de décembre 2021, le syndicat CGT revendiquait 2000 euros de salaire minimum pour tous et une augmentation générale de 3,5 %, pour au moins couvrir l'inflation.
Sur les sites de Cholet, Bourges, Saint-Doulchard, Blavazy des grèves et débrayages avaient accompagné les NAO ( négociation de décembre et s'étaient soldées par une revalorisation de + 2% d'augmentation générale, en-dessous de l'inflation et donc jugées insuffisantes par les salarié-es.
En grèves et débrayages sur la plupart des 12 sites du groupe, les salarié-es et leurs syndicats dénoncent les salaires de la honte, la boulimie des actionnaires, gavés aux aides publiques (CICE, CIR et autres). Les salarié-es et leurs organisations syndicales exigent la reprise des négociations sur les salaires et organisent les actions nécessaires pour se faire entendre et comprendre par Michelin.

Logement : Marqueur et vecteur des inégalités dans l'emploi.
Le logement est une préoccupation majeure des salarié-es. Des conditions de logement dépendent en effet des possibilités de maintien dans l'emploi, d'accès à la formation et à la mobilité professionnelle.
Le poids des loyers ou des remboursements d'emprunts pèsent de plus en plus lourd dans le budget des ménages.
L'accès à un logement locatif, public aussi bien que privé, est devenu particulièrement difficile pour les moins de 30 ans et les salarié-es en contrats précaires.
On estime aujourd'hui près de 4 millions le nombre de personnes en situation de mal-logement (sur-peuplement, précarité énergétique, impayés de loyers ou de charges, sous-location sans bail, etc …), alors que bon nombre d'entre elles sont en situation d'emploi.
La prise en compte de ces problématiques est encore trop souvent laissée à la main des camarades mandatés chez les bailleurs « sociaux » ou dans des commission des CSE.
Nombreux sont les salarié-es qui ne savent pas vers qui se tourner afin de résoudre leurs problèmes d'accès à un logement, ou de maintien dans leur logement.
Il devient urgent d'amplifier la bataille revendicative et de faire le lien entre salaire, emploi et logement.

Renault-Douai : Débrayage pour un changement dans le paiement des primes.
Les primes de panier, d'astreinte, de transport, etc... sont à Renault-Douai payées avec le salaire du mois en cours duquel elles ont été effectuées.
En janvier, ce paiement a été différé au mois suivant. Les salarié-es en le découvrant se sont mis en grève immédiatement, la direction a fait machine arrière !!!
Le regroupement des 3 usines (Douai, Maubeuge, Ruitz) au sein de Renault-ElectriCity s'est accompagné d'un nouveau système informatique de paie commun, mis au point par un sous-traitant. Devant la réaction immédiate des salarié-es, la direction a fait marche arrière et a versé leur dû aux métallos de Renault.
Pas de petit profit pour le patronat de la métallurgie, il ne faut surtout rien lâcher.

Sodiaal : Le poids lourd du lait français Sodiaal (Candia, Yoplait) ferme 2 usines et supprime 316 emplois, dont 161 à Campbon (Loire-Atlantique), où sont collectés 300 millions de litres par an, pour faire face aux « pertes enregistrées sur les marchés du lait liquide et des ingrédients pour le lait infantile », informe Sodiaal !!!
Le groupe coopératif collecte 20% du lait français, emploie 10 000 salarié-es, 17 700 producteurs adhérents, avec un CA de 5 milliards par an, et ferme 2 de ses 70 sites de production : la laiterie de Campbon (Loire-Atlantique), et le site dédié aux ingrédients infantiles de Saint-Martin-Belle-Roche (Saône-et-Loire), avec 119 emplois. La Bretagne est également concernée, avec 12 postes supprimés à la tour de séchage de Malestroit (Morbihan) et 5 autres à l'usine de lait infantile de Mautauban-de-Bretagne (Ille-et-Vilaine).
La principale coopérative laitière française, annonce revoir sa stratégie industrielle. « Ce plan aurait pour objectif de réduire les surcapacités et de rétablir la compétitivité des laiteries et des tours de séchage ».
Le syndicat CFDT s'est déjà couché !!!, il va : « tout faire pour que les salarié-es touchés se partagent des indemnités dignes d'un tel groupe »

Whirpool : Le repreneur de l'usine à Amiens condamné à 10 mois de prison avec sursis et 25 000 euros d'amende, pour abus de biens sociaux et banqueroute.
L'entreprise avait été reprise par WN, avec 162 des 282 salarié-es du site, après sa délocalisation en Pologne. WN a été aussi liquidé 1 an et demi plus tard.
Modestement, comme à son habitude, « j'estime que je suis un talent » déclare Nicolas Decayeux (président démissionnaire du MEDEF de la Somme), à la sortie du Tribunal, en précisant que les Pouvoirs Publics et l'entreprise n'avaient pas honoré leurs engagements financiers. « J'avais chiffré le projet à 21 millions d'euros, je n'ai reçu que 9 millions d'euros » !!!
Ce n'est pas le niveau de rémunération important de l'ancien patron qui lui est reproché, mais le fait qu'il se soit augmenté 3 fois son salaire : de 20 000 euros passant à 28 610 euros en 2018, avec une prime de 25 000 euros, et qu'il ait bénéficié d'un logement de fonction (loyer de 2 700 euros par mois). Et ce, alors que le chiffre d'affaire de WN était de 250 000 euros en 2018 !!!
Parlant de ses rémunérations, l'ex-président du Medef de la Somme a déclaré au Tribunal, je pense que j'avais ce niveau là (…), je n'aurais peut-être pas dû, pour la prime !!! même si j'ai le sentiment que je la méritais !!!
Whirpool en lutte, était devenu le site de ralliement à la présidentielle de 2017, où Macron et Le Pen étaient venus faire de la gesticulation médiatique.
Macron, en novembre 2021, en visite sur Amiens avait estimé que WN s'était « comporté comme un chasseur de primes ».
« Je me suis fait avoir avec vous », avait-il déclaré à d'anciens salarié-es, sauf que lui, ne s'est pas fait licencier 3 fois en 4 ans, malheureusement pour le peuple français !!!

Dalkia

Dalkia : Les salarié-es demandent une hausse de 5 % du salaires comme revendication principale, alors que les NAO ont débuté dans l'entreprise.

Dalkia : Une quarantaine de grévistes en piquet de grève le 31 janvier sur le site Dalkia à Reims, pour des augmentations de salaires plus élevées.
Débrayages également à Troyes, Charleville-Mézières, Épernay, Chaumont, Valence ou Dijon.
Les salarié-es demandent une hausse de 5 % du salaires comme revendication principale, alors que les NAO ont débuté dans l'entreprise.
« Salaires, intéressement, pouvoir d'achat » pouvait-on lire devant la banderole déployée sur le centre opérationnel Rémois.
Dans le même temps, une manifestation avait lieu à la Défense devant la tour Europe, siège social de cette filiale d'EDF, à l'initiative de l'intersyndicale CGT, FO, Unsa, CFE-CGC et la CFDT. L'ensemble des syndicats demandaient 5 % d'augmentation avec un talon de 100 euros, la direction du groupe n'a proposé que 1,3% avec un talon de 30 euros, auxquels s'ajoute une augmentation individuelle de 1,1% et une prime d'ancienneté augmentée de 0,3%.
Propositions acceptées à la majorité par l'Unsa, la CFE-CGC et la CFDT, mais rejetées par la CGT et FO.

Chapelle-Darblay : Après 874 jours de lutte, les salarié-es avec leur syndicat CGT viennent d'obtenir une nouvelle victoire.
La Métropole Rouen Normandie a confirmé son engagement en annonçant la préemption officielle du site. UPM n'est désormais plus le seul à décider de l'avenir de l'usine.
Les salarié-es, les représentants du personnel de la Chapelle, la CGT et toutes ses structures ont prouvé que la réouverture du site était possible.
Maintenant, la lutte continue pour que l'offre papetière, digne de ce nom, soit effective avec le redémarrage des machines et la création de plus de 300 emplois directs et 900 indirects.
Cela va prendre encore un peu de temps, mais les salarié-es et leur syndicat restent sur leurs gardes comme au 1er jour et jusqu'au bout !!!

Tipiak-Epicerie : La grève s'amplifie !!!
Tipiak à Saint-Aignan en grève depuis 8 jours a été rejoint par : Tipiak-Traiteur des sites de Saint-Herblain, Malville et Pontchâteau.
Ces sites sont en grève totale depuis mercredi 2 février au matin pour des augmentations salariales.
La grève a été reconduite le jeudi 3 et vendredi 4 février.
L'Union Locale de Saint-Herblain appelle à la solidarité sur les piquets de grève et à la solidarité financière des salarié-es en lutte.
Pour l'heure, la direction propose 50 euros brut d'augmentation. « Nettement insuffisant pour les salarié-es », alors que Tipiak a connu une excellente année 2020 et 2021, avec des profits records et un CA de 211 millions d'euros pour l'année dernière, en hausse de 6 % par rapport à 2020.
La CGT qui demandait 100 euros de revalorisation à revu sa revendication à hauteur de 80 euros.
Sachant bien, et pour cause, le niveau misérable des revenus dont disposent ses salarié-es pour vivre, les patrons jouent la montre, misant sur un retour au travail pour pouvoir garnir un peu le frigo.
La balle est dans le camp de la direction, les salarié-es continuent la lutte.

Arc-en-Ciel nettoyage Jussieu: Halte aux licenciements et à la répression!
Depuis que les personnels de la société de nettoyage Arc-en-Ciel sont dans l'action pour faire respecter leurs droits, la direction de l'entreprise s'acharne à des représailles contre ceux qui relèvent la tête et tout particulièrement contre les organisateurs du mouvement. Après déjà trois licenciements totalement basés sur des falsifications de la direction, ce sont tous les grévistes que la société veut licencier usant de moyens illégaux. Notre cellule Recherche Université V-VI exprime son entière solidarité avec les personnels de ménage de la société Arc-en-ciel. Au vu des informations transmises par les syndicats, le comportement de cette société à l’égard de ses salariés est proprement inadmissible. Nous sommes particulièrement révoltés par les représailles envers les meneurs de la grève de septembre, et le flicage permanent du personnel.
Le fait d’utiliser l’outil de la sous-traitance pour organiser cette tâche essentielle au bon fonctionnement de l’Université ne dédouane pas cette dernière de sa responsabilité sociale vis-à-vis des personnels de ménage.
Nous exigeons de la direction de l’Université d’intervenir immédiatement et avec la plus grande fermeté auprès d’Arc-en-Ciel afin qu’elle donne droit aux demandes des personnels, faute de quoi le contrat qui lie Sorbonne Université à cette société doit être rompu. Il faut que l'université cesse de recourir à la sous-traitance et réintègre les agents du nettoyage dans le personnel de l'université comme le demande les syndicats du site.
Correspondance militante Paris.

Bourgogne / Franche-Comté : L'ouverture à la concurrence à l'horizon 2026 des TER votée par le conseil régional.
Le calendrier pour l'ouverture à la concurrence des TER de la SNCF, proposé par Bruxelles dès 2013, voté par le parlement européen en 2016 et codifié par une loi française de 2018 est en cours d'application.
Nationalement, la SNCF c'est vu retirer les lignes TER en 2019. Dès 2020 les régions ont pu lancer des appels d'offres ou attribuer des lignes à la SNCF.
A partir de décembre 2023, selon les directives européennes, les appels d'offres pour les TER seront « obligatoires » à la fin des contrats d'exploitation avec la SNCF. C'est déjà le cas pour les lignes TGV depuis décembre 2020.
La région Bourgogne / Franche-Comté, par la voix de sa présidente socialiste veut « appliquer la loi » !!!
C'est une première en France, 100% des lignes régionales ouvertes à la concurrence !!! La fin de la convention actuelle avec la SNCF arrive à terme en 2025. Les premiers appels d'offres aux entreprises privées interviendront donc au 1er janvier 2026.
Parmi les autres opérateurs qui pourraient arriver, côté français : Kéolis (filiale SNCF), Transdev et la RATP dev.
Côté européen, les opérateurs italiens, allemands ou néerlandais sont également prêts à prendre des marchés. Et peut-être aussi des sociétés coopératives.
L'ouverture à la concurrence des TER comporte « 2 entités importantes » : Gares et Connexions et SNCF réseau. La première gère les 200 gares de la région, et l'autre entité, le trafic et l'organisation des trains régionaux.
« La région Bourgogne / Franche-Comté s'engage sur une tarification qui restera la même sur l'ensemble du territoire » !!! L'avenir nous dira le bien-fondé de cette déclaration !!!
L'intersyndicale CGT, Unsa, Sud et Rail CFDT sont contre le projet. 400 manifestants sont venus devant le siège du Conseil Régional de Bourgogne / Franche-Comté le jeudi 27 janvier, le jour du vote, le rassemblement était composé de syndicalistes et d'agent-es SNCF.
Mercredi 26 janvier, déjà les cheminot-es s'étaient mobilisés devant le siège de la région à Dijon, pour une vraie nationalisation de la SNCF et son maintient dans le service public des transports, à l'usage de la population de notre pays.

La Poste : Répression à l'encontre d'Antoine et Christophe. Non au licenciement et à la révocation:

Une déclaration de Louis-Daniel Gourmelen candidat du Parti Révolutionnaire COMMUNISTES à l'élection présidentielle

Christophe (membre du bureau départemental de la CGT-FAPT14 et secrétaire du CHSCT de Lisieux est convoqué à un conseil central de discipline au siège de La Poste (Montrouge-92), celle-ci demande sa révocation du jamais vu depuis 1951 !
La Poste de Caen a engagé une machination (des remboursements de frais de déplacements de péage d'autoroute !) à l'encontre de deux militants, deux élus du personnel, l’objectif c’est d’éliminer tout ce qui entrave sa restructuration. A Caen, mais aussi dans d’autres départements, le 33, 92, 78… La Poste attaque une liberté fondamentale du syndicalisme et du service public postal, elle veut faire taire les militants, le syndicalisme.
Depuis 30 ans avec la loi Quilès, jour après jour, les pouvoirs successifs poussent toujours plus loin la mutation de La Poste, sa restructuration, sur des bases de liquidation du Service Public Postal en ouvrant l'ouverture à la concurrence, elle entend fermer à l’horizon 2023, le centre de tri de Caen pour concentrer le traitement du courrier du Calvados sur Rennes et liquider 250 emplois. Le Parti Révolutionnaire Communistes, comme le 13 janvier, participera et appelle à se mobiliser le jeudi 3 février. Pour le Parti Révolutionnaire Communistes d'autres choix et orientations s'imposent dans la société pour La Poste :
* Le retour à un service public postal sous monopole public maîtrisé par la nation et les salariés de la Poste.
* L’égalité de traitement en tout point du territoire.
* La péréquation tarifaire, l’intégration de toutes les filiales et de leurs personnels sous statut général des fonctionnaires et tous les droits s’y afférents, la fonctionnarisation de tous les emplois précaires.
Il n’y a pas d’autre voie que la lutte unie pour abattre le vieux système capitaliste et construire une société au service du peuple.
Louis Daniel Gourmelen
Candidat du Parti Révolutionnaire Communistes à l’élection présidentielle.

Répressions à La Poste où en est-on : Depuis quelques années, on constate que les directions postales, dans le but de faire baisser les effectifs de titulaires, envoient un grand nombres de postiers en conseil de discipline et elles n'hésitent pas si l'occasion s'y prête à y envoyer des représentants syndicaux. La plupart du temps les sanctions demandées sont disproportionnées par rapport aux faits et cela vise des militants CGT ou SUD très actifs auprès de leurs collègues.
La Commission Administrative Paritaire (CAP) qui devait statuer sur les cas de Christophe et Antoine (membres du Comité d'Hygiène et Sécurité et des Conditions de Travail de Lisieux) que la direction de la Poste de Caen accuse injustement de faux et usages de faux pour des remboursements routiers s'est tenue le jeudi 3 février. Notre parti a apporté son soutien aux camarades menacés de sanctions (voir la déclaration de Louis-Daniel Gourmelen candidat du parti Révolutionnaire COMMUNISTES à la présidentielle). Mais, l'affaire n'est pas encore réglée puisque après plus de 10 heures de délibérations, la CAP a été reportée au 15 février. Cela nous donne des possibilités d'amplifier le soutien aux camarades menacés.
Il en est de même pour Maria Traoré (CGT) et Sébastien Barroux (SUD) de Paris, qui pour avoir défendu un de leur collègue dans le cadre de leur responsabilité syndicale ont été traînés devant le tribunal administratif. Cette affaire date de 11 ans et à chaque fois la justice leur a donné raison et régulièrement ils sont reconvoqués (au moins 6 fois déjà) pour s'expliquer.
Avec ces faits, on peut mesurer l'acharnement des directions postales contre les salariés et leurs représentants, qui ne cherchent qu'à se défendre contre l'injustice. C'est bien sûr le reflet de ce que la privatisation engagée par Paul Quilés sous le gouvernement de Michel Rocard à de plus en plus de mal a être acceptée par les personnels.
Notre Parti Révolutionnaire COMMUNISTES soutient les actions menées par les personnels pour défendre les salariés injustement menacés de leurs droits dans tous les domaines et en acquérir de nouveaux. Nous affirmons que la privatisation est une mauvaise chose pour les salariés et les usagers et nous nous battons pour un service totalement public de la Poste et des télécommunications.
Correspondance militante Paris

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Sur notre site à propos de la situation dans les Epadh:
https://www.sitecommunistes.org/index.php/france/social/1758-la-course-aux-profits-jusqu-a-la-tombe