753-25/01/2022  Air Liquide: les travailleurs des sites de Mitry-Mory, Feyzin, Pardies, Chalon, Hauconcourt, Montoir, Dunkerque, Vitrolles, Crolles, Rousset, Joué lès Tours, Saint Priest sont toujours mobilisés et en grève.

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Loomis : Transport de fonds.
Le bras-de-fer entamé depuis 2 semaines entre l'intersyndicale et la direction de la société de transport de fonds Loomis s'est poursuivi toute la semaine dernière.
Lyon, Saint-Etienne, Bourg en Bresse, Lesquin, Dijon, Courmont d'Auvergne, Reims, Lutterbach, Blois, Valence, Eckbolsheim, en Vendée également...partout en France, les agences se sont mises à l'arrêt.
C'est également le cas à Camon, près d'Amiens où seul 1 camion sur 8 sortait du dépôt.
Les clients du transporteur de fonds, principalement les banques et les magasins commençaient à poser des questions au groupe Sécuritas.
Quasiment plus aucun véhicule n'était disponible pour alimenter les distributeurs automatiques de billets des banques et récupérer les caisses dans les coffres-forts des commerces avec qui Loomis est en contrat (Lidl, Auchan, etc …). La grève continuant chez les salarié-es de Loomis, des sommes importantes s'accumulaient en magasins, avec des risques non négligeables en termes de sécurité.
Il faut savoir que Loomis est un des seuls opérateurs du secteur en France avec la Brink's.
Les salarié-es avec leurs syndicats réclamaient 95 euros brut d'augmentation mensuelle, alors que la direction en proposait 25.
« Le mouvement va se durcir » annonçait il y a quelques jours le délégué syndical CGT, qui n'a pas vu une telle mobilisation « depuis les grosses grèves de mai 2000 ».
Fin de conflit : après une réunion de plus de 8 heures avec la direction jeudi 21 janvier, un accord a finalement été trouvé avec les organisations syndicales (CGT, CFDT, FO, Unsa, CFTC).
L'accord en question prévoit 2 augmentations, une de 40 euros brut au 1er avril et une autre de 40 euros au 1er novembre.
« Ces augmentations sont applicables à l'ensemble des salarié-es de l'entreprise, de plus elles impacteront la prime d'ancienneté et le 13ème mois ».
Par ailleurs, le coût de la plupart des jours de grève sera décompté et lissé sur 3 mois.
Les salarié-es de Loomis ont encore une fois prouvé que seule la lutte dans l'unité la plus large, faisait aboutir les revendications.

Bricolage : Simulacre de négociations dans la branche du bricolage.
Les enseignes de la branche du bricolage ont enregistré une progression de CA de 30% en 2019 et de 13% en 2020. C'est 13 milliards de bénéfices que les patrons de ce secteur ont engrangé en pleine crise sanitaire, tout en bénéficiant des largesses de l'état.
La chambre patronale de la branche augmente le SMIC (base des grilles de salaire pratiquée) de 1,1% soit, 1605 euros brut.
La Fédération CGT Commerce et Services rappelle que les salarié-es ne font pas l'aumône et exigent de vrais augmentations de salaire, avec le SMIC à 2000 euros et dénonce ce nouvel affront fait aux salarié-es du secteur.
Un appel à la grève et à manifester devant le magasin Leroy-Merlin de Saint-Denis (93) pour le 25 janvier est lancé, pour une réelle augmentation de salaire et de meilleures conditions de travail.

Grande-Distribution : Auchan-Carrefour : les syndicats font front.
Après l'avortement des 1ères négociations, le groupe Mulliez tente un nouveau rapprochement avec son concurrent.
La société AFM (famille Mulliez) propose à son concurrent un paiement 100% en numéraire, contre 70% précédemment.
Les organisations syndicales déclarent : « Auchan est trop gourmand sur ses marges et pas assez présent dans la guerre du commerce de proximité » qui a gagné de l'importance avec la crise du Covid.
Si la société nordiste parvenait à mettre la main sur Carrefour, fort de ses nombreux magasins, elle profiterait à coup sûr du maillage territorial qui lui fait défaut aujourd'hui. Le seul objectif est de relever le cours en bourse, qui n'est pas à hauteur de ce que les actionnaires en attendent !!!
Cette offre rémunérerait les actionnaires à 100% !!!
A en croire les cours boursiers, le pari serait presque gagné, en 5 jours l'action Carrefour a augmenté de 13,46%.
Les salarié-es vont vivre avec le spectre de « plans sociaux ». La fusion des 2 groupes n'est en rien une bonne nouvelle pour les syndicats des 2 sociétés qui craignent des suppressions d'emplois en série. Une fusion sous-entend forcément des suppressions de postes, ne serait-ce que pour supprimer les doublons.
« Il est inimaginable que le nouveau mastodonte conserve 2 sièges, redoute le syndicat CGT de Carrefour. Son homologue d'Auchan abonde « aujourd'hui Auchan expertise de très près ses magasins en difficulté économique ».
En cas de rapprochement, ceux-ci seront automatiquement fermés et de nombreux « plans sociaux » sont à l'évidence la perspective que craignent les salarié-es des 2 groupes.
Les organisations syndicales envisagent une entente afin de proposer une riposte à la hauteur des enjeux pour les salarié-es.

Banques et Assurances : Pour le moment, la moyenne des augmentations de salaires proposée est de 0,8%.
Pour un chargé de clientèle bancaire, un conseiller commercial en assurance ou un conseiller en centre de relation clientèle, cela représente une augmentation réelle de 12 à 16 euros.
Une prime exceptionnelle de pouvoir d'achat est aussi proposée, mais elle est non fiscalisée, non cotisée et comme son nom l'indique « exceptionnelle ».
Pour rappel, L’INSEE a annoncé une inflation de 2,8% en novembre 2021. Quant au montant des dividendes versés aux actionnaires, il a battu tous les records en pleine pandémie.
Pour les entreprises du secteur qui ne versent pas de dividendes, les résultats sont investis dans des rachats d'entreprises, ce qui souvent posent des questions !!!
Augmenter les salaires, c'est possible et urgent : pour l'augmentation du pouvoir d'achat et soutenir l'activité et l'emploi. Pour réellement reconnaître la valeur du travail, pour en finir avec les écarts salariaux en les femmes et les hommes, pour financer la protection sociale et sauver notre bien commun qu'est la Sécurité Sociale.
Pour dire non à la redistribution des résultats des salarié-es du secteur banques et assurances aux actionnaires, ou pour des rachats d'entreprises.
Une seule solution : le 27 janvier rejoignez les grèves et manifestations à l'appel des 8 organisations syndicales.

Éboueurs de Toulouse : La grève des éboueurs, débutée le 15 décembre 2021, a pris fin.
Afin de compenser la fin du « fini-parti », Toulouse Métropole a proposé à l'intersyndicale, outre les 11 jours de sujétion et des hausses de rémunération, 3 jours fériés chômés mais également l'équivalent de 11 jours de récupération répartis quotidiennement en juillet et août.
Ce qui équivaut à une réduction quotidienne d'1h30 du temps de travail pendant les 2 mois d'été.
Des engagements ont également été pris sur la rémunération des samedis et des jours fériés, ainsi que sur le recrutement de contractuels. La pénibilité du travail est reconnue et il n'y a pas de perte de rémunération.
En assemblée générale, les grévistes des dépôts ont voté la fin du conflit de plus d'un mois, l'accord trouvé est acceptable, équilibré, à défaut d'être ultra-satisfaisant.
La prime d'intéressement collectif passe de 300 à 450 euros pour l'ensemble des éboueurs des 6 dépôts.
Les chauffeurs recevront par ailleurs une prime de 360 euros par an.

Castorama : Condamné pour non respect de l'accord sur le travail du dimanche.
Saisi par la Fédération CGT Commerce et Services, le tribunal judiciaire de Lille, par un jugement exécutoire de plein droit, même en cas d'appel, confirme que l'accord d'entreprise sur le travail du dimanche a été largement violé par Castorama.
Le tribunal reconnaît que jusqu'à l'entrée en vigueur du nouvel accord, portant sur le travail du dimanche (adopté par référendum et également contesté), Castorama a ouvert tous ses magasins le dimanche en violation de l'accord d'entreprise.
Castorama est également condamné à verser des dommages et intérêts au titre du préjudice causé à l'intérêt collectif de la profession.
Le syndicat se félicite de cette décision et continue de défendre l'intérêt des salarié-es de Castorama en combattant toute forme de régression sociale, car ce n'est pas aux salarié-es de payer la crise sanitaire et le désastre social !!!
La CGT appelle tous les salarié-es de la branche Bricolage et ceux de Castorama à une mobilisation massive pour le 27 janvier, journée nationale interprofessionnelle d'action et de grève, pour revendiquer de meilleurs salaires et de conditions de travail.
La régression sociale ne se négocie pas, elle se combat !!!

Cheminots / Ports et Docks : Les deux fédérations CGT dénoncent le dumping social qui s'organise sur les chantiers et les gares SNCF.
Dans le cadre des appels d'offres sur les activités de nettoyage et de la manutention ferroviaire, le cas de la gare de Montpellier reflète les velléités du patronat et de son bras armé, l'UTP, d'organiser le dumping social.
Comment accepter que la SNCF organise des appels d'offres et sous-traite à des entreprises n'appliquant pas la Convention Collective Nationale de la Manutention et du Nettoyage ferroviaire ?
Les syndicats CGT ne laisseront pas saborder une activité industrielle, avec ses métiers, ses emplois, ses compétences et son histoire, pour des enjeux mercantiles, suite à la réforme de 2018 instaurant la concurrence et la libéralisation dans le ferroviaire.
Concernant l'insertion des personnels en situation de handicap, ils ne doivent pas être instrumentalisés pour licencier d'autres salarié-es, ou réduire leurs droits.
Les travailleurs handicapés doivent être embauchés dans les entreprises de nettoyage et à la SNCF sur des postes adaptés.
Les deux fédérations syndicales demandent au patronat et à la SNCF de respecter :
- La CCN de la Manutention et du Nettoyage Ferroviaire.
- Des créations d'emplois et une organisation du travail avec des garanties sociales pour tous les salarié-es.
- Un réel dialogue social avec les IRP et les organisations syndicales représentatives.

Renault Trucks : les salariés du constructeur de camions font reculer la direction. Après plusieurs jours de débrayages spontanés à Bourg en Bresse (01) 200 grévistes, Blainville sur Orne (14), plus de 350, ainsi qu’à Lyon 400, les salariés se sont invités à la table des négociations… La direction n’avait clairement pas l’intention de négocier. La lutte a permis de premiers résultats : salaires + 2,6% au 1er janvier 50 € pour ceux dont la base est de moins de 1923€ brut. Promo : +1,3%, prime conditions de travail : +2,6%. Prime transport : 5%. Prime engagement 500€ net pour fin mars pour les salaires inférieurs à 3 SMIC, pour tous CDI, CDD, intérimaires. Primes d’intéressement participation 1500€ net en mai.

Hôpital de Lisieux (Calvados) : grève le 18 janvier pour plus de personnel soignant, médecins, infirmiers(es), non à la fermeture des urgences par manque de personnel.

Métallurgie : Les syndicats CGT d'Alvance Aluminium Weels, Fonderie du Poitou Aluminium, la Souterraine GMS, dénoncent l'attitude de Renault et Stellantis de poursuivre leurs délocalisations sauvages pour leurs seuls profits.
Après la fermeture de BMF (Jura), la Fonderie du Poitou Fonte et après l'annonce du retrait de Renault de la SAM (Aveyron), les salarié-es occupent l'usine pour sauver leurs emplois.
Le gouvernement cautionne ouvertement la stratégie des constructeurs français qui ne donnent plus de volumes aux fonderies en France et continuent de délocaliser dans les pays à bas coûts salariaux.
Face à cette situation, l'état doit prendre ses responsabilités et intervenir auprès de Renault et Stellantis afin d'assurer une charge de travail sur les sites.
Les salarié-es, avec leurs syndicats CGT exigent une nationalisation pour maintenir les emplois en France.
Une action commune avec les salarié-es a été décidée afin de faire aboutir leurs légitimes revendications, préserver l'emploi dans les territoires avec une participation aux grèves et manifestations du 27 janvier.

Air-Liquide : Grève des sites au niveau national pour des augmentations de salaires.
Depuis le 13 janvier, les salarié-es d'Air Liquide sont en grève reconductible. Ils exigent une augmentation de salaire et la colère est grande face aux actionnaires qui se reversent des dividendes astronomiques.
Carquefou, Montoir-de-Bretagne, Denain, Chalons-sur-Saône, Pordies, Floirac... la liste est longue et loin d'être exhaustive des sites dans l'action !!!
Air-Liquide est « le leader mondial des gaz, technologies et services pour l'industrie et la santé ».
Elle a empoché en 2020, 2,5 milliards d'euros de profit. Des chiffres qui restent en travers de la gorge des salarié-es qui se voient refuser leurs demandes d'augmentations lors des NAO.
L'augmentation proposée par la direction dépasse à peine le taux de l'inflation, et propose 2,4% d'augmentation maximale, pour une partie des salarié-es seulement. Les grévistes demandent un minimum de 5 % pour tous et une prime exceptionnelle de 1000 euros.
Ce qui fait monter l'indignation, c'est la part des bénéfices reversés aux actionnaires qui s'élève à 60 % chaque année.
Les salarié-es d'Air-Liquide ont été en 1ère ligne pendant les 1ers confinements et continuent de fournir en oxygène les hôpitaux.

Arc en Ciel : Société sous-traitante de nettoyage à Jussieu.
Après une grève victorieuse qui s'est déroulée en septembre 2021 pendant 2 semaines, les salarié-es
d'Arc en Ciel se sont de nouveau mis en grève, l'entreprise sous-traitante de nettoyage ne tenant pas les engagements pris par l'accord de fin de conflit.
La grève légitime de septembre 2021 portait sur les cadences de travail insupportables, les brimades du responsable du site, les changements d'horaires imposés, le travail sans contrat, les heures non payées, le respect des dispositions élémentaires garanties par le Code du Travail.
De graves irrégularités et violation du Code du Travail continuent au sein de l'Université.
L'un des chefs d'équipe solidaire de ses collègues pendant la grève est convoqué pour une procédure disciplinaire pouvant conduire à son licenciement, au moment ou « Arc en Ciel » annonce l'emploi de badgeuses mobiles, susceptibles d'induire une surveillance électronique en continu de chaque salarié-e, c'est à dire un GPS pour mesurer la durée du nettoyage d'un couloir ou la durée de la pause.
Arc en Ciel n'acceptant pas les accords signés et en représailles du juste combat mené, a envoyé une lettre de licenciement à Rasa Pathmasundram, chef d'équipe, et convoqué Hassan Madani pour l'informer de son licenciement !!!
Les 2 chefs d'équipes travaillent depuis plus de 20 ans à l'Université sans aucun reproche, leur seul tort est d'avoir été parmi les animateurs de la grève de septembre.
Contrairement à ce qu'affirme Arc en Ciel à la présidence de l'Université, il n'y a toujours pas de réponse sur le protocole d'accord de sortie de grève signé le 23 septembre.
Tours les syndicats de l'Université (CGT, CFDT, FSU, FO, Sud Solidaires, étudiant-es SNPTES, UNEF) ont appelé à une manifestation pour accompagner le camarade Hassan en contestant la procédure de licenciement en cours.
Les personnels, étudiant-es de Sorbonne Université demande de mettre fin immédiatement au contrat avec l'entreprise Arc en Ciel. La sous-traitance est une calamité pour toutes et tous, et ne vise qu'à faire des économies sur le dos des salarié-es. Les derniers événements subis par les salarié-es démontrent une nouvelle fois que la sous-traitance est synonyme de maltraitance.
En signant avec Arc en Ciel, l'Université n'a même pas imposé des clauses sociales opposables.
L'Université doit : rompre le contrat si refus de respecter les droits des salarié-es et présenter un plan de reinternalisation des tâches sous-traitantes.
Notre Parti Révolutionnaire Communistes apporte son soutien inconditionnel aux salarié-es d'Arc en Ciel et aux 2 syndicalistes menacés de licenciement.
Les cellules et adhérents de notre parti continueront à se mobiliser pour que cette situation de non-droits des salarié-es s'arrête immédiatement et appelle à signer massivement la pétition en cours.

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Sur notre site: Rapport au Bureau National du 15 janvier
https://www.sitecommunistes.org/index.php/le-parti/bureau-national/1740-rapport-au-bureau-national-du-15-janvier-2022

https://www.sitecommunistes.org/index.php/monde/europe/1746-presidence-europeenne-francaise-non-macon-ne-prepare-pas-la-paix