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747-07/12/2021 Senlis / Creil : Les urgences HSA l'instar de l’hôpital public national, les établissements de Creil et Senlis sont de nouveaux dans une impasse. Les urgences sensiliennes fermeront le 10 décembre, cette fois sans certitude sur une date de réouverture.

2 mois après sa réouverture (début octobre), le service de nouveau confronté à un manque de personnels, fermera le 10 décembre. Les patients seront redirigés sur le plateau de Creil, déjà saturé. La direction « cherche une solution » avec les médecins de l'hôpital, pour qu'ils organisent un accueil pour les plus de 75 ans, en lien avec les médecins de ville... qui ne prennent déjà plus de nouveaux patients.
10 demandes de départ d'infirmiers et d'aides-soignantes qui n'en peuvent plus sont enregistrées.
Invivable, le mot est dans toutes les bouches du personnel de Senlis et Creil, comme partout en France. Les annonces médiatisées du « Ségur de la santé » auxquelles personne ne croit, n'y changent rien : les urgences de Senlis viennent de perdre d'un coup 5 médecins, 1 seul aurait choisi de rester dans l'hôpital public, dans une autre ville. Ils ne sont plus que 13 urgentistes, là où il en faudrait 20 !!!
Une fermeture provisoire était envisagée, sauf que la direction a reçu 10 demandes de départs d'infirmiers et d'aides-soignantes qui sont à bout... Une réouverture semble très compromise !!!
A Creil et Senlis, comme dans tout le pays, les patients paient la politique de santé sabordée depuis des décennies au détriment de la population par la destruction de la santé publique, effectuée par les différents gouvernements, qu'ils soient de droite ou social-démocrate.

Assurance-chômage : Ce qui change pour les chômeurs depuis le 1er décembre.
Le dernier volet controversé de l'assurance chômage est entré en vigueur mercredi dernier. Il faudra avoir travaillé 6 mois au lieu de 4 dans les 2 années précédentes pour bénéficier d'une indemnisation.
Les syndicats unis, ne sont pas parvenus à faire tomber cette réforme emblématique du quinquennat Macron, le durcissement des règles de calcul à bien lieu.
Après les 1ères mesures appliquées depuis le 1er octobre dernier qui modifient le mode de calcul de l'indemnisation, deux autres volets inadmissibles sont mis en application pour parfaire ce nouveau serrage de vis pour les plus pauvres : la durée d'affiliation nécessaire pour ouvrir ou recharger un droit, et la dégressivité des allocations.
Les principaux perdants : comme en a l'habitude le pouvoir en place, les travailleurs précaires et les jeunes. Ce passage à 6 mois conduira pour la 1ère année d'application à retarder l'ouverture de droits à 475 000 personnes. La dégressivité à partir du 7ème mois d'indemnisation et non plus du 9ème mois aura aussi de lourdes conséquences pour les cadres. « Entre mars et juin 2022, 35 000 personnes verront leur allocation baisser. Sur le second semestre 2022, 25 000 personnes seront également concernées pour la 1ère fois ».
Au total, l'ensemble de la réforme va affecter négativement 1,7 million de personnes.
Selon l'Unédic, la réforme devrait engendrer l'économie de 1,9 milliard en 2022, puis 2,2 milliards en 2023 sur le dos des chômeurs.
Les économies faites vont pénaliser pour le plus grand nombre les précaires et les jeunes, tout en continuant à dilapider l'argent public sous formes d'aides aux entreprises, dont seuls les actionnaires profiteront.

Métallurgie : Les métallos dans la rue pour défendre les acquis sociaux de la branche.
7000 manifestants ont défilé à Paris pour défendre les acquis sociaux des salariés de la métallurgie et dénoncer le « dispositif conventionnel » national négocié avec le patronat de la branche (UIMM). Une pétition contenant 65 000 signatures a été déposé au siège de l'UIMM.
Venus de Moselle, d'Ardèche, du Rhône, Pas-de-Calais, la Somme, la Mayenne ou de Seine-Maritime, salariés de Thalès, Airbus, Arcellor Mittal, Stellantis, Renault, Valeo, les manifestants portaient des chasubles et drapeaux aux couleurs de la CGT, signalant le nom de leur entreprise ou de leur département. Des pancartes exprimaient les revendications et le refus de négocier la Convention Collective Nationale. Actuellement c'est un retour en arrière de 50 ans, avec la casse de tout ce qui avait été obtenu par la lutte pendant des années.

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Actuellement, la branche métallurgie compte 78 conventions collectives, dont 76 conventions territoriales, une convention nationale pour les cadres et une convention nationale pour la seule sidérurgie.
Les organisations syndicales négocient un texte unique national depuis 2016 avec l'UIMM.
Les négociations doivent s'achever d'ici la fin de l'année. La CFDT, et la CFE-CGC (absentes à la manifestation) doivent décider en janvier si elles signent ou non cet accord !!!
La fédération CGT de la Métallurgie va lancer une consultation en direction des 1,4 million de salariés de la métallurgie.
Outre la manifestation parisienne, il y a eu « de nombreux appels à la grève dans les entreprises dans tout le pays ».

Erquery : Maison spécialisée dans l'accueil des handicapés mentaux.
« 6 à 7 minutes par résident pour la toilette, ce n'est pas possible » !!!
Créé il y a 10 ans, la maison d'accueil prend en charge une soixantaine de patients. Les salariés dénoncent une manque flagrant de personnels et le syndicat CGT réclame la tenue d'un CHS-CT extraordinaire.
Cette structure prenant en charge 60 personnes souffrant de graves déficiences psychiques, où les salarié-es travaillent avec leur cœur et leurs tripes. Mais les salarié-es déclarent que le point de non-retour est atteint « on est à bout » !!!
Le manque d'effectifs est une problématique dénoncée depuis plusieurs années par les organisations syndicales, mais qui atteint son paroxysme à l'heure actuelle. Les syndicalistes parlent même de « maltraitance institutionnelle ».
La MAS dépend de l'hôpital de Clermont, où la semaine dernière dans la structure d'Erquery, pas moins de 5 arrêts maladies ont été déposés par des personnels qui travaillent au sein d'une même maisonnée, qui peut accueillir 10 résidents.
Face à cette situation de sous-effectifs et à la difficulté de recrutement, la direction a fait « le choix » de fermer une maisonnée et de redispatcher patients et personnels vers d'autres maisonnées au sein de la MAS d'Erquery, ou d'autres établissements pouvant les accueillir dans le département.
« Il y a un impact pour les résidents » déplorent les soignants, les résidents sont « fortement handicapés et cela occasionne chez eux une perte de repères », compliquant leur prise en charge.
En plus, nous devons nous occuper de tâches qui pourraient être confiées à d'autres personnels, citant le linge, la vaisselle ou la préparation des repas dénonce une aide-soignante.
« Le matin, nous avons 6 à 7 minutes par résident pour une toilette complète, du lever jusqu'à l'habillage ». Je mets quiconque au défi d'y arriver, cela est fait au détriment de la santé des résidents insiste l'aide-soignante.

SAM : Lors de la soit-disant « reconversion » d'une partie du site historique de Flins, en région parisienne, Renault promet « un soutien financier » aux salarié-es de la fonderie SAM et les « accompagnera » dans leur reconversion !!!
Mais heureusement, les SAM en assemblée générale dans l'usine qu'ils occupent de nouveau depuis une quinzaine de jours, réaffirmaient leur volonté de ne rien lâcher. Plus de 6000 manifestants sont venus les soutenir dans leur juste lutte. Plus de 50 cars venus de l'Occitanie et de la France sont venus exprimer leur solidarité, ainsi que les nombreuses délégations syndicales.
La manifestation à pris fin aux alentours de 14 h 00, sous une pluie battante, sachant que suite à un accident sur l'A 75, plusieurs cars n'ont pu arriver à temps sur le site.
Après les prises de paroles, toujours sous la pluie, le cortège a rejoint le rond-point où se trouve la statue du fondeur, sur l'axe Decazeville / Figeac.
Le représentant syndical CGT a souligné : « sous nos pieds, il y a les galeries où en 1961-62 s'est déclenchée la plus grande grève des mineurs de fond de France. Nous nous battrons comme eux, simplement pour travailler au pays ».
« Ils pourront tout nous prendre, mais jamais ils ne nous prendrons notre dignité, notre solidarité, notre amitié ».
Dans le Bassin, les mines qui ont employé 4000 mineurs ont fermé en 1962. La métallurgie a perdu plus de 3000 emplois de 1982 à 1988, à cause de la fermeture de l'usine de tubes Vallourec et de la quasi disparition de la production de zinc de Vieille Montagne (dont il ne reste qu'une unité de 200 salarié-es).
¼ des logements sont vides, la maternité a fermé en 2017, la moitié des boutiques et magasins sont fermés et les commerçants ont baissé leur rideau en solidarité pendant la manifestation.
Notre parti révolutionnaire Communistes soutient sans réserve la lutte légitime des salarié-es de la SAM, victimes du système capitaliste, que le gouvernement Macron aide dans la destruction industrielle, pour un profit maximum.
Les salarié-es de la SAM montrent que le chemin de la lutte est le seul qui pourra changer la politique néfaste du système, pour le profit de quelque uns, au détriment du plus grand nombre.

Leroy-Merlin : Accord sur une revalorisation salariale entre direction et intersyndicale, après une mobilisation inédite des salarié-es.
A la mi-novembre, en discussion de NAO, la direction actait la fin des négociations avec une augmentation générale limitée à 2 %.
Inadmissible pour les salarié-es et les organisations syndicales alors que l'entreprise arroge des chiffres plus que positifs : explosion des ventes en ligne (+ 7,5 %), croissance globale de + 5 %, CA à 7,9 milliards d'euros, avec prévision à la hausse pour 2021.
Leroy-Merlin figure parmi « les gagnants » de la pandémie, avec une activité dopée en 2020 par les confinements. S'il est vrai que le haut de la pyramide est bien récompensé en primes et stocks options, il n'en va pas de même pour les 23 000 employé-es qui forment le socle de l'entreprise, sur 27 000 au total.
Devant l'indécence de la proposition de la direction, les salarié-es décident d'instaurer le rapport de force, dans un groupe disséminé dans tous les secteurs de l'hexagone. Résultats : un mouvement inédit qui commence dans les entrepôts. A Valence (Drôme), Reau (Seine et Marne), Dourges (Pas-de-Calais), les accès de camions sont filtrés, ce qui ralentit l'activité du groupe.
Suivent les magasins où des débrayages sont organisés, près de la moitié des 140 établissements adhérent à la lutte, et les fins de semaine, jours de grande affluence sont l'occasion aux salarié-es d'expliquer aux clients leur situation et le mépris de leurs patrons.
La famille Mulliez et la direction de Leroy-Merlin ont renégocié et au bout de 10 jours d'un mouvement sans précèdent, suivi aux 4 coins du pays, la direction proposait « des primes », refusées par toutes les organisations syndicales.
Au final, l'intersyndicale a obtenu plusieurs avancées, dont une augmentation de 4 % des plus bas salaires. Mais le succès va au-delà, l'entreprise a été obligée de dialoguer grâce à la lutte menée, et c'est là qu'il faut voir la vraie victoire des grévistes de Leroy-Merlin, précise le délégué syndical CGT.

Séphora : Grève inédite : les salarié-es du groupe LVHM revendiquent des augmentations de salaires.
Bénéfices records pour les actionnaires, 0 euros pour les salarié-es !!!
Une centaine de salarié-es, majoritairement des femmes, de la chaîne de cosmétiques et de parfums Séphora se sont rassemblés devant le magasin de La Défense.
Pour beaucoup, c'était leur 1ère grève, chaque groupe de salarié-es franciliens, de la gare du Nord, gare Saint-Lazare ou des centres commerciaux Le Millénaire d'Aubervilliers ou Vélizy 2, d'autres étant mobilisés en Gironde est salué par des vivats nourris.
« On attendait cela depuis longtemps. On est contentes de voir qu'on n'est pas seules et que d'autres aussi ont le courage de sortir », confie une salariée venue avec 12 collègues du centre commercial de Rosny 2.
« On en a marre, ras-le-bol » résumant l'état d'esprit général. Avant le Covid, à Vélizy on était 35 CDI, aujourd'hui on est 13, la surcharge de travail est énorme.
« Et à côté de ça, le salaire est minime, à peine quelques euros de plus que le SMIC » après 5 ans d'ancienneté.
On a eu 0,5 % d'augmentation de salaire fin 2020, « ça m'a fait 7 euros net par mois ». On est fatiguées d'être mal payées. La direction nous parle de prime Macron, mais nous voulons 180 euros pour tous et un 13ème mois, alors que l'on sait que notre patron Bernard Arnault est l'un de ceux qui se sont le plus enrichis pensant la crise sanitaire.
Le groupe LVMH a annoncé en juillet un bénéfice net de 5,3 milliards d'euros, en hausse de 62 % par rapport au 1er semestre 2019, sachant que les ventes en ligne connaissent une forte progression.
Les salarié-es de Séphora démontrent, que même dans les entreprises des amis du président Macron, le seul chemin pour obtenir des augmentations est la lutte.

Hôpital Public : Les soignants ont manifesté dans toute la France pour « défendre le système de santé ».

La manifestation parisienne s'est élancée samedi 4 décembre, en début d'après-midi devant le ministère de la santé.

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Manque de personnels, lits fermés, démissions en cascade... L'hôpital public est en crise profonde : surmenage, salaires indécents, mise en danger des patients.
« Nous sommes dans une impasse » déclare la cheffe du service pédiatrie de l'hôpital Necker à Paris, « on risque d'avoir une vague de désertion des soignants qui va encore s'aggraver ».
Les faits sont là, et ce n'est pas les mesures théâtrales et médiatiques du « Ségur de la santé » qui changeront les choses : les soignants partent, les urgences ferment dans la France entière.
On nous demande toujours plus, avec moins de moyens.
Cette mobilisation est globale, tous les secteurs sont impliqués. Ce mouvement arrive au moment où les professionnels sont à bout. Il faut marquer les inquiétudes, notre motivation pour défendre les hôpitaux de proximité mis à mal depuis bon nombre d'années, et cela à tous les étages, sachant que nous allons subir une 5ème vague du Covid, sans moyens pour y faire face !!! déclare une infirmière.
Le Covid sert de prétexte au gouvernement pour se dédouaner et répéter que les soignants sont fatigués. Le vrai problème est que depuis des décennies, les différents gouvernements ont laissé le service public de santé à l'abandon, au profit du privé, sans se soucier des patients.
Les ARS ne jouent pas leur rôle, elles devraient être des lanceuses d'alertes, elles sont les caisses enregistreuses de la politique libérale qui tue l'hôpital public.

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Sur notre site :
Le futur énergétique de la France: Le vrai débat !
https://www.sitecommunistes.org/index.php/france/economie/1674-le-futur-energetique-de-la-france-le-vrai-debat
Antilles : Répondre aux revendications économiques et politiques populaires
https://www.sitecommunistes.org/index.php/france/luttes/1675-antilles-repondre-aux-revendications-economiques-et-politiques-populaires