746-30/12/2021 Automobile : Les ventes de voitures neuves au plus bas en Europe depuis 30 ans !!!

Jamais, depuis 1990 les constructeurs automobiles n'ont vendu aussi peu de voitures neuves qu'au mois d'octobre : freinée par les pénuries de composants électroniques et le marché, l'industrie automobile européenne reste au niveau de l'année 2020.
Les immatriculations ont reculé de 30,3 % par rapport à octobre de l'année dernière. C'est le 4ème mois de baisse d'affilée pour le marché européen comparé avec 2020 : l'Italie chute de 35,7 %, l'Allemagne de 34,9 %, la France de 30,7 % et l'Espagne de 20,5 %.
La baisse du pouvoir d'achat du plus grand nombre, ne permet plus l'achat de voitures neuves dont les prix atteignent des montants astronomiques, incompatibles avec les salaires pratiqués dans tous les pays européens.

retraite

Le 2 décembre à Paris manifestation nationale des retraités

Stellantis en Allemagne : La crainte d'une fermeture définitive de l'usine Opel d'Eisenah (1300 salariés).
Le transfert de la production du site allemand vers Sochaux est annonciateur d'une possible fermeture définitive. Sochaux avait déjà produit des véhicules Opel sur la même chaîne de fabrication que les Peugeot 3008 et 5008, jusqu'en 2021.
Un syndicaliste allemand précise que la direction fait vider complètement l'usine, jusqu'aux plus petits objets. Çà va prendre 6 semaines pour tout vider, tout cela en voulant faire croire à un retour de la production en Allemagne début 2022 !!!
L'excuse est « la pénurie de semi-conducteurs », alors que chacun sait qu'ils en manquent partout, poursuit le syndicaliste, qui ne croit pas aux arguments avancés par Stellantis.
Le fond de toutes ces manœuvres est la restructuration capitaliste européenne et mondiale du secteur automobile, la concurrence étant toujours plus forte, pour faire plus de profits dans un minimum de temps.
La rentabilité à outrance est toujours au détriment de l'emploi et du pouvoir d'achat des travailleurs. Seule une coordination des luttes des salariés de l'automobile à tous les niveaux pourra inverser le processus engagé.

Stellantis France : Réorganisation en cours dans les usines françaises !!!
Des réorganisations de productions sont également en cours dans les usines françaises du groupe, également touchées par la pénurie de semi-conducteurs.
L'assemblage de la nouvelle 308 a été transféré à Mulhouse pour laisser à Sochaux les 3008 et 5008.
Le transfert du site de Sochaux pose donc également la question de l'avenir de l'usine de Rennes-la-Janais, qui fabrique les actuelles Citroën C5 Air cross et Peugeot 5008 dont le remplacement devrait intervenir d'ici la fin 2024.

Volkswagen : La reprise d'Europcar validée en France !!!
L'autorité française des marchés financiers a donné le feu vert à la reprise d'Europcar par VW a déclaré le groupe allemand dans un communiqué.
Le géant allemand de l'automobile c'est associé avec le gestionnaire d'actifs Attestar Limited et le groupe néerlandais Pon Holdings BV, dans cette opération proposée en septembre.
Une offre à « 0,50 euros » par action, valorisant le spécialiste français de la location de véhicules courte durée à 2,9 milliards d'euros.
C'est naturellement la crise sanitaire qui sert de prétexte à ces ventes entre groupes automobiles.
Ce qui ne va pas en France, Covid oblige, est forcément intéressant pour les capitalistes allemands, et vice-versa.

Ex-Whirlpool : « On s'est parfois fait avoir comme des imbéciles » déclare Macron aux ex-salariés, dont certains ont été licenciés 3 fois en 4 ans.
C'est dans un café du centre ville d'Amiens que le président a reçu les 9 ex-Whirlpool !!!
« Çà montre malheureusement que la bonne volonté ne suffit pas, on se fait parfois prendre pour des imbéciles » dixit le président en campagne électorale dans sa ville natale, en faisant allusion à la succession de faillites des repreneurs du site industriel (dont Nicolas Decayeux, président démissionnaire du Medef de la Somme, en attente de jugement pour abus de biens sociaux). Le président s'est plusieurs fois déplacé depuis 2017 sur le site industriel, en assurant à chaque fois que l'usine était prête à repartir !
L'usine de sèche-linges est fermée définitivement depuis juin 2018, en laissant sur le carreau 278 salariés, victimes collatérales des promesses électorales du président, candidat potentiel à sa réélection pour avril 2022.

SAM : Renault ne soutiendra pas la reprise de la fonderie SAM de Viviez en Aveyron.
Le constructeur automobile estime pouvoir soutenir le projet d'Alvance Aluminium Wheels par Saint-Jean Industrie, mais pas celui de Jinjiang SAM par Alty-Sifa, qui selon le constructeur ne présentait pas « les garanties nécessaires ».
La fonderie d'aluminium et ses 333 salariés avait obtenu 3 mois de sursis en septembre, pour laisser au repreneur potentiel de trouver davantage de fonds. Le repreneur et le tribunal de commerce attendaient de Renault qu'il s'engage sur un plan de charge défini.
Naturellement, soutenant ses amis actionnaires, le ministre de l'économie Bruno Lemaire, a déclaré que s'il y avait aujourd'hui une offre vraiment solide, nous l'aurions imposé ! « ce n'est pas le cas » !
Renault a annoncé qu'il apporterait son soutien au projet de reprise Alvance Aluminium Wheels (dans l'Indre). Il s'engage à intégrer la société dans son panel de fournisseurs et à la consulter « pour le développement et la production de roues en aluminium, lui permettant d'accéder à un volume de 500 000 roues annuelles ».
Colère et détermination après le refus de Renault. Les salarié-es se de la SAM se sont réunis en assemblée générale mercredi 24 novembre, au lendemain de la décision de Renault de ne pas soutenir l'offre de reprise.
Entre déception et colère, ils n'ont pas dit leur dernier mot, la lutte continue et ira en s'amplifiant.
Pendant l'AG, la colère est palpable et la déléguée syndicale CGT souligne à juste titre que l'état est incapable de faire appliquer sa soi-disant politique de « relocalisation et de réindustrialisation ». C'est lamentable !!!
« Nous exigeons qu'ils nous laissent jusqu'en mars 2022, le temps de chercher un industriel qui puisse faire un projet pérenne ».
« Renault s'était engagé au niveau de la SAM et du tribunal de commerce sur le fait qu'ils pourraient subventionner la période jusqu'à mars 2022. Dont acte ».
Plusieurs actions se sont déroulées et d'autres sont prévues :
– Jeudi 25 novembre, la population du Bassin s'est déplacée en nombre ,en soirée afin de venir exprimer sa solidarité aux salarié-es de l'usine de Viviez. Les habitants de Decazeville ont convergé pour un rassemblement, qui s'est avéré exceptionnel.
Du jamais vu a déclaré le secrétaire départemental CGT en s'adressant aux 3000 personnes présentes. Si la SAM disparaît, le Bassin disparaît déclare la déléguée syndicale CGT du site. Je suis fière de vous représenter, soulignant la lutte exemplaire depuis de longs mois. « On veut bosser en Aveyron, on veut rester à Viviez ».
Philippe Martinez, qui était présent à souligné la détermination et le courage des salarié-es. Il a ensuite dénoncé « un scandale d'état « et accuse Renault « d'un petit arrangement entre voyous » qui consiste à faire croire qu'on s'occupe des sous-traitants, alors qu'on continue à délocaliser.
– Vendredi 26 novembre dans la matinée : le tribunal de commerce a déclaré la cessation d'activité immédiate pour la SAM. « Ayant pris acte de la position de Renault » qui a refusé de soutenir l'unique projet de reprise, le tribunal met fin à la poursuite d'activité autorisée jusqu'au 10 décembre 2021, dans le cadre de la liquidation judiciaire écrit-il dans son jugement !!!
«Les salarié-es ont décidé en assemblée générale, à l'unanimité, de poursuivre l'occupation de l'usine, de durcir le mouvement, de ne pas respecter la décision de justice et de poursuivre jusqu'à ce que Renault et l'état respectent leurs engagements sur le maintien de 250 emplois et de 40 millions d'euros de CA ».
« Pour nous déloger, il faudra employer la force ».
« Du métal en fusion est coulé sur la nationale, et une barricade en cours de construction autour de l'usine ».
– Mercredi 1er décembre, jour de la Saint-Eloi, patron des métallos, une manifestation avec des délégations venus de plusieurs régions est programmée à 11 h 30 devant l'usine.

1 français sur 3 en précarité : Près d'un français sur 3 doit renoncer à l'achat de produits non alimentaire de 1ère nécessité.
31 % renoncent plus de 4 fois par mois à l'achat de ce type de produits. 10 % des ménages en situation de précarité matérielle ont recours à des solutions d'emprunt ou de produits de seconde main. Les jeunes se retrouvent en 1ère ligne face à la précarité matérielle (39 % des personnes concernées ont moins de 35 ans).
Les ménages en situation de précarité privilégient l'acquisition de produits d'hygiène et d'entretien pour la maison ou de produits nécessaires aux enfants, en renonçant à ses propres vêtements. Ces mêmes personnes recherchent des produits alimentaires, en allant dans les associations, en passant par les magasins low cost.
Leur situation est telle que les personnes précaires attendent les promotions, les enseignes de hard discout apparaissant comme une solution évidente, avec plus de 35 % des français qui les fréquentent régulièrement. Cela ne va pas sans une répercussion sur la vie sociale, 20 % des personnes précaires disent d'être en incapacité de participer à des anniversaires, fêtes ou mariages, faute d'accès à certains produits.
Il faut avoir à l'esprit que nous sommes à la 6ème place dans les pays les plus riches au monde, et que l'industrie des produits de luxe n'a jamais été aussi florissante, mais que ce sont toujours les mêmes privilégiés qui en profitent.
« Lutter contre la précarité matérielle, ce n'est pas simplement fournir des produits de 1ère nécessité, c'est également préserver ou redonner aux personnes précaires une place dans la société, en les appelant à la lutte, pour un véritable changement de société ».


Nor Pain : L'usine a connu sa 1ère grève, suivie par 99 % de la production et 87 % de l'ensemble du site.
Située dans le Val-de-Saâne en Normandie, l'usine Nor Pain, propriété du groupe La Boulangère emploie 262 salarié-es en CDI et 30 à 40 intérimaires.
Les salarié-es fabriquent en 4X8, pain de mie, baguette précuite, paninis, tartines et peuvent faire trois quarts différents dans la même semaine, travaillent souvent de nuit, 2 samedis et 1 dimanche minimum par mois et gagnent entre 1300 et 1330 euros par mois.
Le management y est particulièrement violent : un patron qui fait respecter les distances sanitaires à l'aide d'un bâton, met à pied 3 heures un salarié victime d'un accident de travail, de retour à l'usine...nor pain 960x640
Du 8 au 22 novembre, les salarié-es ont fait grève pour de vraies augmentations de salaire.
Certains salarié-es avaient auparavant demandés des augmentations et obtenu « royalement » 1 centime d'euro.
La grève leur a fait obtenir 63 euros bruts et la reconduction des chèques vacances, et aussi la possibilité de « rendre publiques leurs conditions de travail d'un autre âge « !!!
La grève a commencé alors que l'usine rentre dans la période de préparation des toasts de Noël, qui représentent une part importante du CA.
Suite au conflit, les travailleurs ont créé leur syndicat CGT avec une trentaine d'adhérents.
Une fois encore, la lutte a payé.

Benteler : Une catastrophe industrielle et sociale.
Fermeture de l'usine automobile de Migennes dans l'Yonne, en Franche-Comté.
Coupe de massue pour les salariés du groupe allemand Benteler, le CSE a annoncé la fermeture définitive de l'usine aux 400 salariés.
Installée depuis 30 ans à Migennes, l'équipementier allemand fabrique des pièces de moteurs et de châssis pour Volvo, Renault et Stellantis (Peugeot absorbant 60 % de la production de l'usine).
Dès l'annonce, les salarié-es ont bloqué l'usine, plus rien ne sort.
Le groupe Benteler ne développait plus de projet sur le site depuis plusieurs années, avec en ligne de mire, le recentrage de la production en Allemagne pour baisser les coûts de production!!!
Un salarié allemand gagnerait-il moins qu'un salarié français ?
Un nouveau CSE doit se tenir dans les prochains jours entre direction et syndicats pour se mettre d'accord sur le calendrier de la fermeture et négocier le futur PSE précise le délégué FO (majoritaire) sur le site.
L'usine a suffisamment de stocks pour fonctionner jusqu'en 2023, précise t'il.
Benteler emploie 25 000 salarié-es à travers le monde pour un CA de 6,3 milliards d'euros.

Elections à la RATP : la CGT se hisse en tête du scrutin avec 31,78 % (+1,67 point). Force ouvrière, syndicat non représentatif après les élections de 2018, 6,8 % avait réussi à réunir en son sein le Rassemblement syndical (RS), SUD-RATP (exclu de Solidaires en 2018) et L’UNSA Pôle Traction de quoi laisser envisager à Force Ouvrière de bons résultats électoraux lors du scrutin 2021. Force ouvrière atteint la seconde place avec 27,6 % des suffrages exprimés. Elle dépasse l’UNSA, dont elle a débauché le pôle traction, et qui avait créé la surprise en 2018 en ravissant la première place à la CGT. L’UNSA (22,96 %, -7,23 points) De son côté, la CFE-CGC perd du terrain, passant de 10,45 % des voix en 2018 à 7,74 %, et dans le collège cadre de 33,84 % à 31,70 %. En léger recul également, Solidaires RATP (2,99 %, -0,28 point)
A la RATP, quatre organisations syndicales seront représentatives au niveau du groupe pour les trois années à venir : la CGT, FO, l’UNSA et la CGC.

Elections chez Orange : la participation au premier tour est de 48,14% chez les cadres et de 39,31% chez le personnel d’exécution. Les cadres représentent aujourd’hui plus de 60% du personnel.
Chez les cadres CGC : 40,78%, CFDT : 35,89% CGT : 9,20% FO: 7,16%, SUD : 6,95%
Employé Maitrise : CGT : 29,01%, CFDT : 21,87%, SUD : 18,45%, CGC: 15,64%, FO: 15,04%
Au second tour, c’est la CGT qui a emporté l’unique siège non-cadres avec 30,69% des suffrages.

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