741-02/11/2021 France
EQUANS / ENGIE : Bouygues, Eiffage et Bain (USA) dans la dernière ligne droite !!!
Trois repreneurs restent en lice pour racheter l'entreprise de services multitechniques mise en vente par Engie. La signature du contrat étant prévue avant la fin de l'année, la remise des dossiers est fixée au 2 novembre.
EQUANS a un CA de 12,5 milliards d'euros et emploie 74 000 salariés et sera vendue sans dette.
Les « repreneurs » sont intéressés par les métiers d'EQUANS, numéro 2 mondial derrière Vinci Energies des services dits « multitechniques » : installations électriques, climatisation et chauffage, réfrigération, mécanique, numérique, management... Les offres tournent « autour de 5 milliards d'euros ».
Entre capitalistes, le travail de préparation du rachat d'EQUANS mobilise des centaines de banquiers, avocats, consultants pour un coût de « plus d'1 million d'euros par semaine » !!!
C'est l'une des raisons pour laquelle les moins motivés ont abandonné la course au rachat : l'industriel Spie, le fonds Carlyle ont jeté l'éponge.
Il ne faut pas oublier que c'est l'état français, actionnaire de Contrôle Engie, qui donnera son feu vert à la cession, et cela à quelques mois des élections présidentielles !
C'est pourquoi, le fonds annonce qu'il fera entrer au tour de table d'EQUANS « le français Fimalac », à hauteur de 20 %, l'holding du milliardaire Marc Ladreit de Lacharrière restant au capital après la mise en bourse d'EQUANS, programmée d'ici 5 ans.
Les 74 000 salariés se doivent de suivre de près toutes ces batailles financières des groupes capitalistes pour l'acquisition de l'entreprise, leur avenir en dépend.
GANIL (Grand Accélérateur National d'Ions Lourds) à Caen: Lutte des salariés depuis le 18 mai.
Le conflit a commencé en mai dernier par un préavis de grève illimitée qui vient d'aboutir par la signature d'un protocole de l'intersyndicale CGT / CFDT avec la direction du GANIL et les tutelles CEA (Commissariat Énergie Atomique) et CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique).
Après 4 mois de mobilisation, 6 jours de grève, 9 réunions de négociations et une mobilisation importante du personnel un protocole a été signé portant sur :
– L'arrêt de la baisse continue des effectifs depuis 10 ans (20 postes d'IT pour la partie CNRS), le remplacement de tous les départs (retraite, mutation).
– 5 postes ETP (Équivalents Temps Pleins) permanents en plus pour 2022.
– La représentation du personnel au CODIR (Comité de Direction) du GIE (Groupement d'Intérêt Économique) GANIL.
– Un plan pluriannuel d'investissement pour la rénovation des cyclotrons du GANIL « historique ». Ce plan sera présenté au CSE.
– La mise en place du financement des remplacements du service posté en 3 x 8 par un accord.
Il reste encore à obtenir le plan pluriannuel d'emplois pour 2023 et les années suivantes. Ce plan proposé par la direction, validé par les tutelles, sera présenté en CSE au plus tard en mars 2022.
Les tutelles ont refusé de payer les jours de grève et de verser une prime à l'ensemble des personnels du GANIL pour compenser les contraintes de sous-effectif du GANIL.
Le protocole d'accord à été validé par les syndiqués CGT – CEA et CNRS en assemblée générale mi-octobre.
Les salariés et les organisations syndicales restent vigilants et prêts à se remobiliser pour la revendication du plan pluriannuel nécessaire à la pérennité du GANIL.
SDIS : Victoire historique : suppression salariale de la surcotisation !!!
Macron vient d'annoncer lors du congrès national, la suppression de la part salariale de la surcotisation CNRACL.
Victoire historique qui a été rendue possible suite aux mobilisations sur Paris ou en casernes pour mettre fin à cette injustice.
Sa suppression sera effective à compter de janvier 2022 et se concrétisera par l'arrêt de la retenue de 1,8 % CNRACL sur les fiches de paie.
Cette victoire découle de la mobilisation des pompiers avec leur syndicat CGT / FA.
Grèves de travailleurs sans papiers : Plus de 300 travailleurs sans papiers occupent leurs entreprises en Île-de-France et exigent leur régularisation immédiate.
Présents sur plus de 10 sites en Île-de-France, sous la bannière CGT, 300 travailleurs sans papiers sont en grève, bien déterminés à obtenir leur régularisation. Ils sont livreurs, éboueurs, plongeurs, agents de sécurité, ouvriers dans le bâtiment, manutentionnaires.
Leurs métiers souvent pénibles, mal rémunérés, avec des horaires atypiques. Trop souvent accompagnés d'un manque de considération sociale, vient s'ajouter la pire des injustice : à cause de leur situation administrative, ces femmes et ces hommes sont traités comme des travailleurs de seconde classe par des patrons « peu scrupuleux », qui ne se privent pas de leur imposer des conditions de travail dégradées.
Dans le bâtiment, on trouve des intérimaires avec des contrats de mission d’à peine 3, voire 2 heures de travail par jour !!!
C'est un système de flexibilité absolu dans lequel toutes les contraintes disparaissent pour les employeurs explique le responsable migrants de la CGT, en soulignant également que pour leur part, les agences d'intérim y trouvent grassement leur compte grâce aux commissions qu'elles touchent sur le dos des sans papiers.
Une main d’œuvre corvéable à merci, en dehors de toute règle et loi du travail.
Les entreprises concernées sont occupées pour obtenir des promesses d'embauches, comme chez les agents de voirie de la Sepur à Bobigny. D'autres enseignes participent également à cette surexploitation, du luxueux café Marly du Louvre, aux grands groupes comme Monoprix, Bouygues ou Eiffage.
Le syndicat CGT précise que le combat des travailleurs sans papiers « sert la lutte de tous les travailleurs contre la précarisation de la société ».
Face aux attaques du patronat et du gouvernement, l'unité de tous les travailleurs, pour gagner de nouveaux droits est plus que jamais d'actualité !
Des piquets de grève ont été délogés par la police alors que des négociations sont en cours !
C'est une atteinte manifeste et insupportable au droit de grève, droit constitutionnel qui s'applique à tous les travailleurs de notre pays.
Notre parti révolutionnaire Communistes condamne fermement cette dérive autoritaire, d'un autre âge !
Nous soutenons sans réserve la lutte des travailleurs sans papiers et appelons toute la solidarité active à celles et ceux qui se battent pour leur dignité et la satisfaction de leurs légitimes revendications.
Transdev : Reprise du travail après 8 semaines de grève !
Les salariés de l'entreprise ont cessé leur mouvement, après l'acceptation par la direction de 8 revendications sur les 9 à l'origine du conflit.
Mardi 26 octobre, en assemblée générale, les grévistes des bus Transdev ont décidé de mettre fin à leur grève sur le dépôt de Vaux-le-Pénil. Ils luttaient contre la dégradation de leurs conditions de travail sur les lignes de bus, contre l'ouverture à la concurrence, ainsi que contre les pertes de rémunération qu'ils subissaient suite à une nouvelle organisation de leur travail. Après d'âpres discussions les dirigeants de l'entreprise ont fait des concessions et les salariés ont obtenu gain de cause sur 8 de leurs revendications.
Mardi dernier, en AG, les salariés se sont mis d'accord pour reprendre le travail jeudi matin.
Des salariés d'autres secteurs gérés par Transdev en Île-de-France et dans d'autres régions en province, s'étaient mis en grève pour les mêmes revendications.
La reprise du travail va être perturbé, compte-tenu des arrêts maladies en cours et de la formation nécessaire et préalable pour les conducteurs, avant de conduire les nouveaux bus au gaz désormais en service.
Les autres dépôts Transdev avaient repris le travail, il ne restait en grève que Vaux-le-Pénil et Vulaines-sur Seine.
Hôpital Public : 20 % des lits fermés à l'hôpital faute de soignants !
Près d'1 lit sur 5 ferme dans les hôpitaux publics de France. Une situation provoquée entre autres par la pénurie d'infirmières, d'aides soignantes et de médecins, épuisés par la crise sanitaire et un manque d'embauche de plus en plus constaté à tous les niveaux des personnels hospitaliers.
Un constat d'autant plus préoccupant que déjà en 2020, 5 800 lits avaient été supprimés.
Depuis 2013, suite à la politique menée par les différents gouvernements, de droite ou social-démocrate contre le service public de la santé, ce sont 27 000 lits d'hospitalisation qui ont été supprimés, soit une baisse de 6,5 % en 7 ans. Les centres hospitaliers, partout dans le pays, sont au bord de la rupture.
Au total, les structures hospitalières comptaient fin 2020 près de 387 000 lits.
« On arrive aux limites du système ambulatoire » prévient un urgentiste de la CGT, « virage ambulatoire » souhaité par Agnés Buzin en 2017 avec l'aval du gouvernement Macron de l'époque, qui voulait porter la médecine ambulatoire à 55 % en 2022 !!!
Des services en sous-effectif chronique, des infirmières et des médecins rappelés sur leurs congés, des heures supplémentaires qui s'accumulent et ne sont jamais payées, une paye de misére, au moins pour les infirmières et les aide-soignants …
1 300 étudiants infirmiers ont arrêté leurs études entre 2018 et 2020 !!!
Gérer l'hôpital public comme une entreprise privée, exiger que les hôpitaux augmentent « leur rendement », réduction drastique de leur budget, c'est la casse organisée et programmée de l'hôpital public. Les suppressions de lits entraînent automatiquement des suppressions d'emplois voulus par les directions hospitalières.
Le gouvernement veut livrer la santé publique au capitalisme afin d'en tirer un profit maximum.
De puissantes luttes continuent à travers le pays dans les hôpitaux publics par les personnels qui refusent que la santé publique des français soit bradée et dénoncent un sous-effectif chronique, des services d'urgences saturés, que les directions ferment le week-end, des délais d'attente trop long dans tous les services et la souffrance croissante que vivent les populations les plus fragiles de notre pays.
Plan de rupture : Le total des bénéfices des 37 plus grosses entreprises multinationales du CAC 40 atteint 57 milliards d'euros pour le 1er semestre 2021.
Le patrimoine cumulé des 500 plus grandes fortunes de France a augmenté de 30 % en 1 an, sachant que ce montant « tutoie les 1 000 milliards d'euros ».
Mais Macron répète que c'est la crise et impose la réforme de l'assurance chômage, attaque les acquis historiques de la Sécurité Sociale, veut niveler les pensions de retraite au plus bas en allongeant la prise en compte des années de travail, cela bien sûr sans augmenter les salaires, le SMIC, ni le point d'indice dans la fonction publique.
La crise n'est pas la même pour tous !!!
L'argent public donné aux entreprises n'arrive jamais jusqu'aux travailleurs, pire il sert à enrichir toujours de plus en plus les actionnaires des multinationales.
Les aides publiques doivent être soumises à l'obligation de préserver les emplois, d'augmenter les salaires, de respecter l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, d'investir dans la recherche tout en préservant l'environnement.
Il faut changer très vite les logiques économiques et investir massivement dans les services publics, la formation, arrêter les délocalisations des productions, tout en se réappropriant les activités sociales essentielles à la population.
Ce n'est pas « un plan de relance » dont nous avons besoin : c'est un plan de rupture !!!
Plan de rupture du système capitaliste avec une vraie propriété sociale des moyens de productions et d'échanges, pour la satisfaction des besoins de la population de notre pays.
SNCF : Halte à la privatisation !
Marseille-Saint-Charles : vendredi 29 octobre, la CGT cheminots a appelé à manifester contre la privatisation.
Beaucoup de gilets rouges de la SNCF étaient rassemblés vendredi matin entre le conseil régional et la gare Saint-Charles, d'où partent les TER vers Toulon. Des manifestants venus de loin pour marquer leur opposition à la décision de la région PACA de privatiser la gestion de ces TER.
Dans le cortège, on note la présence de cheminots venus de Chambéry, Guingamp, Bordeaux, du secteur Lorraine, Sète, Caen, Sotteville, Montpellier, etc …
Le démantèlement de l'entreprise historique SNCF est l'objectif recherché depuis toujours par l'ensemble « des décideurs », qu’ils soient politiques ou d'entreprises. Ce démantèlement programmé par les différents gouvernements de tous bords sert d'outil pour les directions actuelles de la SNCF, pour casser les conditions sociales des cheminot-e-s et plus largement des travailleurs du rail.
Aujourd'hui, 5 régions sont potentiellement concernées par l'ouverture à la concurrence, avant de l'étendre à l'ensemble du pays, les choix opérés actuellement en PACA seront les orientations de demain quand les appels d'offres vont devenir obligatoires dès 2024.
Le modèle concurrentiel pour le ferroviaire doit être abandonné sans tarder pour répondre aux réels besoins de transport, en reconstruisant une entreprise publique à 100 % propriété de l'état.
Seule une lutte rassemblant largement cheminots, usagers et toute la population pourra arrêter le bradage du ferroviaire public pour le profit des sociétés privées et de leurs actionnaires.
Monde
Palestine : Le gouvernement israélien vient d’autoriser de nouvelles constructions dans la poursuite de la politique de colonisation complète de la Palestine. Ainsi, 1355 nouveaux logements dans des colonies juives de Cisjordanie occupée seront mis en chantier spoliant la population palestinienne. Cette décision a été dénoncée par les Palestiniens. Cette nouvelle avancée de la colonisation s’ajoute aux 164 colonies déjà existantes et aux 116 avant-postes coloniaux. La population totale des colonies juives en territoire palestinien est maintenant de 650.000, confirmant la volonté politique du pouvoir d’apartheid d’empêcher la constitution d’un État palestinien viable pourtant reconnu par les résolutions de l’ONU. La réaction des pays qui soutiennent Israël et lui permettent de développer sa politique ont été, comme à l’accoutumé particulièrement discrètes et platoniques. Pour notre part, nous réaffirmons notre soutien aux luttes du peuple palestinien pour la reconnaissance d’un État et du droit aux retours de ceux qui ont été expulsés et spoliés de leurs droits.
Sur notre site :
Imposons par la lutte la hausse des salaires
https://www.sitecommunistes.org/index.php/publications/tracts/1634-tract-novembre-2021-par-la-lutte-partout-tous-ensemble-imposons-la-hausse-des-salaires