735-21/09/2021 France

SNCF : La partie est truquée !!!

Le service public est sacrifié sur l'autel de la rentabilité, avec de l'argent public. La région politique PACA l'annonçait déjà avant les élections régionales. L'attribution au groupe Transdev (qui appartient à la caisse des dépôts et consignation) de la ligne TER Marseille-Nice aura des conséquences pour les usagers et les cheminots. L'opérateur privé cherche une rentabilité financière la plus importante possible. Pour la réaliser, il supprime de l'emploi, dégrade les conditions de travail et les conditions sociales des salariés restants, impose la polyvalence et réduit les budgets consacrés à la formation professionnelle des personnels. Il économise sur la maintenance des infrastructures et des trains, il ferme des guichets et des gares, comme l'a subit, sous le régime Thatcher le chemin de fer anglais.
Transdev n'échappe pas à la règle !
Le financement fait apparaître une forte augmentation des coûts pour le contribuable qui financera la volonté des régions « d'appâter » les entreprises privées et l'augmentation des marges financières.
Sur la région PACA :
• Transdev va percevoir 10 millions de subvention avant même que le 1er train ne roule (prévision en 2025).
• Le contrat va lui rapporter 50 millions par an pendant toute la durée du contrat (10 ans et 2 années supplémentaires en option).
• La région va subventionner l'achat de matériels roulants (10 à 12 rames) et la construction d'un atelier de maintenance, alors que des ateliers SNCF existent déjà !!!
L'investissement global est de 270 millions d'euros, dont seulement 4 millions à la charge de Transdev. Si autant d'argent avait été mobilisé pour l'entreprise publique SNCF, parlerait-on aujourd'hui de concurrence ?
Les salariés, avec leur syndicat CGT s'opposent aux logiques de concurrence capitaliste en France, alors que d'autres pays européens renationalisent partiellement ou totalement leurs réseaux ferroviaires.
Le gouvernement Macron fait un bond en arrière de 100 ans en réinstaurant un modèle qui fut un échec économique et social avant que le choix fut fait de nationaliser les chemins de fer français.
Les cheminots et leur syndicat CGT continueront d'agir pour préserver et développer le service public ferroviaire SNCF, tout en évitant qu'aucun cheminot ne subisse de régressions sociales.
Notre parti soutient toutes les actions en cours ou à venir et appelle les usagers et les cheminots à la lutte pour le maintien du service public du transport ferroviaire dans notre pays.

manifestation paris

Le 5 octobre tous ensemble dans la lutte pour les salaires, l'emploi, les conditions de travail, abandon des réformes des retraites et de l’assurance chômage, pour un avenir pour la jeunesse...

Mars Wrigley (Haut-Rhin) : L'usine de Biesheim va supprimer 280 emplois sur 350.
L'entreprise a annoncé le 13 septembre « un projet concernant l'avenir du site de production de chewing-gum » et informe « les partenaires sociaux » et ses salariés d'un projet de restructuration du site. Les salariés s'y attendaient depuis un certain temps, car la production avait été délocalisée en Pologne et en Espagne.
Selon Emmanuel Maillol, représentant syndical FO et conseiller des salariés en cas de litige avec l'employeur, « si on s'attendait à une diminution des effectifs, on espérait que cela se ferait progressivement » !!! La direction a fait quitter les travailleurs leurs postes de travail à 16 h 00 , « la direction voulant éviter tout risque de débordements suite à l'annonce de licenciements massifs ».
La direction prétexte la suppression des 280 postes sur 350 par la baisse de – 37 % des ventes en Europe entre 2016 et 2019, et une forte baisse en 2020 en raison de la crise sanitaire !!!
La seule unité qui resterait à Biesheim, serait la production de gomme base, qui fournit les usines sœurs en Europe, Afrique et Russie.
Le défenseur FO des salariés déclare : « les années de travail fournies pour être dans l'excellence n'ont pas payé, les employés se sentent abandonnés par la direction, le groupe, « la famille » !!!

Bus Transdev à Vaux-le-Pénil : Plus de 8 jours de grève au dépôt Transdev de Vaux-le-Pénil, qui irrigue d'habitude en bus Melun et sa région. Plus aucun bus ne circule, la mobilisation ne faiblit pas sur le piquet de grève installé dans la rue devant le dépôt.
Des pertes de salaires sont estimées entre 300 et 400 euros par mois. La mobilisation, dans laquelle sont engagés les 280 conducteurs du site, ne faiblit pas. Les revendications des salariés n'ont pas changé. « Nous faisons des amplitudes horaires de plus de 9 heures et nous ne serons payé que 6 heures au tarif temps complet ». Sans parler de la perte de vigilance, de la fatigue que cela engendre, du mal de dos... « On se bat pour récupérer ce qu'on avait avant la mise en concurrence avec le groupe Transdev ».
Cette lutte découle de la mise en œuvre des contrats, après les appels d'offres de la région et la privatisation réalisée avec Transdev. On nous fait travailler 45 heures par semaine, payées 35, ce que les salariés refusent catégoriquement, comme les cadences et les amplitudes inacceptables.
« C'est inhumain, depuis le 1er août, on a perdu entre 300 et 400 euros en moyenne par mois ».
Comme à Vaux-le-Pénil, les nouveaux contrats consécutifs à l'appel d'offres ont « mis le feu » aux esprits dans d'autres dépôts Transdev, la grève s'y répand comme une traînée de poudre.
A Lieusaint, le mouvement en est à plus de 11 jours. Les dépôts de Combs-la-Ville, Cesson et Vulaines-sur-Seine sont aussi touchés par la grève. « Cela se propage à tous les dépôts, confirme un conducteur, on est solidaire entre nous, on ne laissera pas Transdev reprendre tous nos acquis et en plus laminer notre pouvoir d'achat en diminuant nos paies.

Fonderie du Poitou Alu : Un mois après la fermeture de la Fonderie Fonte, la Fonderie du Poitou Alu prend le même chemin ;
Actuellement en redressement judiciaire depuis avril, le site poitevin vient d'apprendre « le désengagement » de son principal client Renault, sachant que l'Etat en est actionnaire à hauteur de 15 %. Les administrateurs judiciaires ont informé les organisations syndicales que Renault avait décidé de ne même pas consulter la Fonderie du Poitou Alu pour la seule culasse qui pouvait être attribuée au site. Dans les années qui viennent la fabrication sera faite en Turquie.
Concrètement, Renault engage la fabrication de tous les moteurs thermiques en dehors de France !!!
Tous les salariés ont pris un coup de massue sur la tête : Renault a touché des subventions de l'état pour un plan de relance, et aussi des sommes colossales du CICE. Les salariés demandent donc que l'état joue son rôle et fasse pression sur Renault pour que le groupe relocalise des productions en France.

SAM (Viviez, Decazeville) : Jeudi 16 septembre, le tribunal de commerce a rendu son délibéré sur la fonderie SAM de Viviez qui compte 340 salariés : liquidation judiciaire avec poursuite d'activité durant 3 mois pour favoriser une éventuelle cession de l'entreprise.
Le tribunal relève que le groupe Renault confirme soutenir la SAM au niveau du financement de l'exploitation et des investissements nécessaires durant la période de poursuite de l'activité. Renault s'est engagé auprès de la SAM jusqu'en mars 2022, en espérant qu'une offre de reprise sera déposée d'ici le 30 septembre pour sortir de cette situation.
Les salariés sont moralement et physiquement épuisés, sachant que leur détermination reste intacte pour continuer la lutte pour la sauvegarde de tous les emplois.

2 ans de prison : pour le patron de MT-BAT immeubles.
Victoire pour les travailleurs sans-papiers de l'avenue de Breteuil à Paris. Leur patron qui les surexploitait hors de tout cadre légal, condamné pour travail dissimulé, emploi d'étrangers sans titre et conditions de travail indignes.
Il écope de 2 ans de prison ferme et de 40 000 euros d'amende, avec interdiction de gérer une entreprise pendant 15 ans, avec mandat d'arrêt.
Suite à un accident de travail de l'un des leurs, les travailleurs se mettent en grève, accompagnés par l'UD CGTde Paris, l'UL du 7ème, le collectif confédéral Migrants, la fédération de la construction bois et ameublement et la fédération banques et assurances (le propriétaire des lieux et maître d'ouvrage est Covéa qui travaille notamment pour la GMF, la MMA et la MAAF).
A l'issue du conflit, les travailleurs sans-papiers obtiennent leur régularisation sur la base de la reconnaissance de leur travail.
Le Défenseur des droits et le Conseil des Prud'hommes de Paris pointent pour la 1ère fois la « discrimination systémique » : si tous les travailleurs du chantier sont des Maliens sans titre de séjour, ce n'est pas un hasard, il s'agit bien d'une organisation réfléchie.
La condamnation du gérant de l'entreprise MT-BAT immeubles constitue une nouvelle étape dans la lutte des travailleurs sans-papiers.
La lutte a payé, en défendant l'égalité de traitement et l'application du droit au travail français pour tous les salariés qui travaillent en France. Qu'ils aient ou non une autorisation de séjour et de travail, ce qui importe, c'est qu'ils travaillent et vivent ici.

Lafarge : Le groupe Lafarge poursuivi pour « complicité de crimes contre l'humanité en Syrie ».
Le cimentier français soupçonné d'avoir versé en 2013 et 2014, via sa filiale Lafarge Cement Syria (LCS) près de 13 millions d'euros à des groupes terroristes, dont l'organisation État Islamique (EI), et à des intermédiaires afin de maintenir l'activité de son site en Syrie alors que le pays s'enfonçait dans la guerre. Lafarge est aussi suspecté d'avoir vendu du ciment, de l'usine à l'EI et d'avoir payé des intermédiaires pour s'approvisionner en matières premières auprès de factions jihadistes.
En 2017, Lafarge Holcim (franco-suisse) a été mis en examen en tant que personne morale pour « financement du terrorisme » et « mise en danger de la vie d'autrui » des travailleurs syriens. En 2018 le cimentier a aussi été mis en examen en tant que personne morale pour « complicité de crimes contre l'humanité », une première pour une entreprise française.
Mais, coup de théâtre, en 2019, la Cour d'Appel de Paris avait invalidé la charge de « complicité de crimes contre l'humanité », en estimant qu'il n'y avait pas « d'indices graves ou concordants de complicité » de Lafarge Holcim dans les crimes commis notamment par l'EI.
Plusieurs étapes juridiques sont en cours, toutefois les ennuis du cimentier franco-suisse continuent par la mise en examen de « financement du terrorisme », confirmée par la Cour de Cassation.
En ce qui concerne « la mise en danger de la vie d'autrui » pour les travailleurs syriens, le cimentier conteste l'obligation de sécurité imposée par la loi française.
La juridiction judiciaire casse l'arrêt et renvoie le dossier devant une nouvelle chambre d'instruction de la Cour d'Appel de Paris.

Sur notre site: le rapport au Comité National du Parti Révolutionnaire COMMUNISTES:
https://www.sitecommunistes.org/index.php/le-parti/comite-national/1577-rapport-au-comite-national-du-18-septembre-2021

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