France
ADP : Préavis de grève aux Aéroports de Paris du 1er au 5 juillet.

Les organisations syndicales réclament le retrait du plan d'adaptation des contrats de travail (Pact), qui prévoit des baisses de salaires et des licenciements. Le préavis concerne les plates-formes d'Orly et de Roissy.
Les salariés entendent se mobiliser contre le Pact qui va entraîner des baisses de salaire pour 5 200 salariés des aéroports. Le plan prévoit de supprimer ou de modifier certaines primes ou indemnités : primes pour travail sale ou de bonne conduite, heures majorées de nuit, indemnités kilométriques ou de téléphone... En cas de refus, le salarié s'expose à un licenciement par le biais d'un PSE.
Les organisations syndicales réclament le retrait pur et simple du PSE et « l'arrêt des modifications des contrats de travail qui vont supprimer définitivement plus d'un mois de salaire à tous les salariés, et les obliger à accepter des mobilités géographiques ».
Les salariés dénoncent le fait qu'on leur supprime les indemnités de trajet au moment où on leur impose une mobilité. Ces mesures touchent essentiellement d'abord les petits salaires, comme les agents de piste ou les pompiers.
1 150 salariés ont déjà accepté le plan de « départs volontaires » dans le cadre d'une rupture conventionnelle collective.
Les salariés des ADP refusent toutes ces atteintes à leurs droits sociaux et entendent bien défendre ces acquis qui datent des années 1970.
Vendredi 18 juin, plus de 700 salariés ont manifesté à Roissy pour marquer leur désaccord avec les mesures envisagées par leur direction mettant en cause leurs acquis sociaux.

La Voix du Nord : Un plan social peut en cacher un autre.
En janvier 2017, la direction avait annoncé un plan social conduisant à la sortie d'un quart des effectifs. Après négociations, la facture fut un peu moins salée (132 départs volontaires) !!!
Dernièrement le PDG Michel Nozière a annoncé aux élus qu'un nouveau « plan social » serait mis à la discussion à compter du mois de septembre pour finalisation en janvier 2022.
Une date pas si innocente que cela puisqu'elle correspond à l'expiration du périmètre de sauvegarde (310 journalistes), et inclus, à la demande des syndicats, dans l'accord de réorganisation.
La rédaction dans son ensemble est concernée (journalistes, assistantes) par ce nouveau plan. Le PDG se réserve le droit de faire entrer dans le champ des partants d'autres catégories de personnel.

Aéroport Toulouse-Blagnac : 8 000 emplois menacés chez les sous-traitants.
Alors que la reprise du trafic aérien reprend, 8 000 emplois sont menacés rien qu'à Toulouse, parmi les bagagistes, les prestataires de restauration aérienne et les personnels de sûreté.
Sur les 90 000 emplois directs et indirects portés par près de 2 000 entreprises liées à la plate-forme toulousaine, 8 000 postes sont menacés et 3 000 emplois saisonniers n'ont pu être créés. « Il faut savoir qu'un emploi au sein d'un aéroport génère 25 emplois directs et indirects ».

La Poste : Égalité de rémunération et abus de précarité : les intérimaires et les syndicats ripostent.
Depuis des années des centaines d'intérimaires sont exploités sans scrupule par les agences de travail temporaires et leur client La Poste, à coups de contrats à la semaine ou au jour le jour, travaillant jusqu'à l'épuisement en espérant une embauche pour échapper à la précarité.
De nombreux éléments de rémunération ne sont pas reversés aux intérimaires, comme la prime PCTI de 16 € par mois. Au niveau national le préjudice est évalué entre 15 et 20 millions d'euros. D'autres primes sont également visées comme celle de remplacement de 7 € par jour pour les intérimaires non titulaires de leur tournée, le complément familial de 113 € par mois pour les salariés ayants 2 enfants, 240 € à partir de 3 enfants et 170 € par enfant supplémentaire (mais aussi primes d'équipe, Covid, commissionnement, etc...)
Le vol généralisé atteindrait des dizaines de millions d'euros !!!
Cela constitue de nombreuses infractions pénales dont le délit de marchandage et de prêt illicite de main d’œuvre, qui seront punies devant les tribunaux.
La FAPT et les syndicats CGT Manpower, Adecco, Strat People feront tout pour défendre les droits des travailleurs bafoués honteusement et en toute connaissance de cause par les directions des agences d'intérim et de La Poste.
La CGT exige le respect des droits des intérimaires, leurs embauches en CDI et le versement immédiat, rétroactif et sans prescription de toutes les primes « oubliées » par La Poste pour s'enrichir sur leur dos.

1000 "Plans sociaux ": lancés depuis le début de la crise sanitaire !!!
Entre le 1er mars 2020 et le 24 mai 2021, 1041 « plans sociaux » ont été mis en place, avec 112 669 ruptures de contrats de travail (chiffres officiels) !!!. Ces ruptures concernent dans presque la moitié des cas des entreprises de 1000 salariés ou plus, et dans 1 cas sur 4 des entreprises de moins de 250 salariés.
Le secteur de l'industrie manufacturière concentre 30 % des ruptures, suivi par le commerce et la réparation automobile (18 %), puis par celui du transport et de l'entreposage (14 %).
Sur les 5 premiers mois de 2021, 34 000 ruptures de contrats de travail ont été faites dans le cadre de « PSE », chiffre « 3 fois plus élevé que sur la même période en 2020 ».
A l'heure où le gouvernement commence à diminuer « les aides aux entreprises », l’hécatombe pourrait rapidement progresser.

Amiante : La cour de cassation reconnaît le droit à l'indemnisation d'ex-salariés d'EDF.
Les anciens salariés de la central d'Arjuzanx exposés à l'amiante sont en droit de demander des indemnités à leur employeur, selon un arrêt qui invalide une jugement de la cour d'appel de Pau.
Le 8 novembre 2018, la cour d'appel de Pau avait débouté les ex-salariés et estimé qu'ils n'étaient « pas éligibles au préjudice d'anxiété », la centrale thermique fermée en 1990 n'étant pas répertoriée au nombre des établissements ouvrant droit à l'allocation amiante.
Pour débouter les anciens salariés d'EDF, la cour d'appel avait énoncé que "la mise en œuvre de la responsabilité contractuelle de droit commun imposait la démonstration d'un préjudice réparable ".
En statuant ainsi, sans analyser les éléments de preuves produites par les salariés, la cour d'appel n'a pas satisfait aux exigences de la loi...
Le syndicat CGT de la fédération de l’énergie a salué l'arrêt de la cour de cassation, assurant qu'il allait profiter à 89 anciens salariés toujours vivants.
Cette victoire, c'est aussi le renforcement de l'obligation « de sécurité de résultat » faite aux employeurs de ne pas exposer les salariés à des produits toxiques, et l'interdiction de faire des profits au détriment de la santé des travailleurs.
Dans les années 1950, EDF exploitait les sous-sols sur le site d'Arjuzanx extrayant de la lignite. Depuis la fermeture du site, plus de 120 cas de maladies professionnelles liées à l'amiante ont été constatées, et 35 victimes au moins en sont mortes. Dans plus de la moitié des cas, la faute inexcusable d'EDF a été reconnue par le tribunal des affaires de Sécurité Sociale.
« L'état, le Medef et les employeurs doivent appliquer les principes fondamentaux de la loi instaurant la présomption de responsabilité de l'employeur et la réparation forfaitaire du dommage à sa charge », ajoute le syndicat.

IKEA : jugé coupable pour avoir enquêté sur ses salariés.
La filiale française de la société suédoise condamnée à 1 million d'euros d'amende, et son ancien directeur général à 2 ans de prison avec sursis.
Pendant plus de 10 ans, la société Meubles IKEA France a sollicité la collecte de données personnelles sur de nombreux salariés. Diverses sociétés privées ont réalisé des enquêtes, recueillies des renseignements via des agents infiltrés ou des surveillances, obtenus les antécédents judiciaires par l'intermédiaire de policiers ou gendarmes corrompus.
La filiale française du géant suédois de l'ameublement a été déclarée coupable « de recel de collecte de données à caractère personnel par moyens frauduleux, déloyal, ou illicite, commis de façon habituelle » et condamnée à une amende de 1 million d'euros. La procureure ayant requis le double, ainsi qu'à 300 000 euros de dommages et intérêts pour les parties civiles, qui espéraient plusieurs millions.
13 des 15 prévenus (hauts dirigeants, directeurs de magasins, policiers) incarnant « cette politique institutionnalisée » ont été punis pour leur participation à la surveillance illégale mise en œuvre « que dans l'intérêt de la société IKEA ».
Le directeur général IKEA France a reçu la peine la plus lourde : 2 ans de prison avec sursis, 3 ans dont 1 ferme avait été requis.
Les représentants syndicaux étaient particulièrement ciblés par ces pratiques maffieuses, l'un d'eux réclamait 300 000 euros, il en a obtenu 10 000. Ce militant précise que l'essentiel reste que la justice nous a entendu et condamnée des patrons en démontrant qu'ils ne peuvent pas faire n'importe quoi en France et qu'ils doivent respecter les salariés ;
Ni l'enquête, ni le procès n'ont permis de comprendre pourquoi des policiers ont accepté d'aider IKEA !!! et on ne saura jamais qu'elle a été l’ampleur de la surveillance : les nombreux éléments matériels, rappelle le jugement « ne sont qu'une partie infime de la réalité, puisque la plupart des documents ont été détruits ».

https://www.sitecommunistes.org/index.php/france/politique/1497-declaration-du-parti-revolutionnaire-communistes-apres-le-1er-tour

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