FRANCE
Métallurgie : Fonderies du Poitou : Les sites français du groupe indien Gupta risquent le règlement judiciaire et la suppression de 900 emplois.

 

greve manif

Des CSE extraordinaires doivent se tenir dans les fonderies situées dans la Vienne et l'Indre. 3 sites sont concernés : les 2 unités des Fonderies du Poitou à Ingrandes où travaillent près de 300 salariés dans chaque fonderie, ainsi qu'un troisième site à Diors, près de Châteauroux (280 salariés).
Tous ces sites qui travaillent pour l'industrie automobile ont été rachetés, il y a 2 ans par le groupe Sanjee Gupta, un magnat indien de l'acier. Cela fait 2 ans que le syndicat CGT dénonce la pratique capitaliste de ce groupe, qui rachète des sites un peu partout dans le monde et vit de subventions publiques sans investir dans l'outil de production.
Comme à son habitude, le gouvernement Macron jure « que l’État sera aux côtés des Fonderies du Poitou » (pour les subventions publiques) et pour accompagner d'éventuels projets de reprise !!! (dans le même style que Good Year et Wirhpool à Amiens !!!).

Knorr : Fermeture de l'usine en Alsace : Unilever justifie à fin mars la fermeture du site par une baisse des ventes et un regain d'intérêt des français pour le « fait maison ». La fin de l'activité du site est annoncée pour le dernier trimestre 2021.
261 salariés sont concernés, plus les sociétés extérieures et les intérimaires. Le site alsacien de Duppigheim produit 47 % pour les marchés européens et 53 % pour la France.
Unilever envisage de conserver cette part de production dans l'hexagone, via un sous-traitant, tandis que d'autres site en Europe de l'Ouest devront être « consolidés » après la fermeture.
En 2007 le service Recherche et Développement a déjà quitté Duppigheim pour la Pologne !!!
En 2014 un « PSE » avait touché 41 personnes et actuellement 70 postes sont identifiés, selon la direction, pour permettre des « reclassements » sur d'autres sites d'Unilever en France.
A ce jour, aucun repreneur n'a été trouvé pour le site alsacien.

Air France-KLM : 1 milliard d'euros d'argent frais, après 3 milliards de dette épongée : Air France-KLM a annoncé hier le succès de son augmentation de capital, une étape dans le plan de soutien au groupe aérien « accablé » par la crise du Covid 19. Sur les 1,36 milliard d'euros levés, plus de 593 millions proviennent de l’État français, qui va voir sa participation doubler à 28,6 %.
Le 6 avril, le gouvernement français avait déjà accepté de convertir 3 milliards d'euros de prêts directs, consentis au début de la crise sanitaire en quasi fonds propres pour réduire la dette d'Air France-KLM et lui permettre de revenir à terme se financer sur les marchés. Comme le dit Macron, « un pognon de dingue », mais les bénéficiaires en sont toujours les mêmes, les capitalistes.

TPE : La CGT reste en tête, devant la CFDT aux élection syndicales des TPE. La participation de 5,4 % est encore plus faible qu'en 2017. Si tous les syndicats ont perdu des voix, la CFTC est la grande perdante du scrutin. La CGT a recueilli 26,3 % des suffrages, en progressant de plus de 1 % et creuse l'écart avec la CFDT à 16,5 %. L'UNSA avec 15,89 % progresse de 3,5 %, ce qui lui permet de monter à la 3ème place devant FO, et de s'approcher de la CFDT. La CFTC apparaît comme la grande perdante avec 5,9 %, elle perd 1,5 % tandis que Solidaires obtient 4,7 % et la CGC 3,95 %.
Sur un collège électoral de 5 millions d'électeurs, seuls 265 000 salariés ont voté, c'est 66 000 de moins qu'en 2017.
Tout est fait pour que les salariés des TPE, les plus précaires, avec des rémunérations les plus basses et des conditions de travail déplorables, ne puissent pas s'exprimer dans un vote vraiment organisé dont la finalité actuelle est d'empêcher les luttes dans ces secteurs inorganisés.

Aperam : À Geugnon, la grève dure depuis plus d'un mois. Le plan de réorganisation de la direction menace l'avenir du site de cette tôlerie emblématique que dénonce le syndicat CGT. L'usine Aperam est le cœur industriel historique de cette ville de 7 000 habitants, devenue au fil du 20ème siècle, la capitale de l'acier inoxydable. Depuis plus d'un mois Aperam vit au rythme des débrayages quotidiens, à l'appel de la CGT et de la CFDT qui dénoncent les menaces sur l'avenir du site. La direction a ouvert fin mars une nouvelle chaîne de production à Genk en Belgique et compte y transférer toute la production de recuit décapé, ce qui revient à 1/3 de la production en moins, à peu près l'équivalent de 80 000 tonnes. Ce transfert menace directement 110 emplois à Geugnon.
La suite ne fait pas de doute : si le nombre de salariés passe en dessous de 500 salariés, pour une usine de 1 km de long, la direction va finir par déclarer que les frais fixes sont trop élevés et que l'usine n'est pas rentable !!!
La stratégie de la direction ne concerne pas que le site de Geugnon, mais également les 4 tôleries que possède le groupe en France, le site de Pond-de-Raid-Vermon dans le Doubs où 80 emplois sont menacés et celui d'Imphy dans la Nièvre. Comme le souligne un syndicaliste, Aperam à perçu en 2019 plus de 3 millions d'euros d'aides publiques !!!
Les salariés entendent bien continuer la lutte, des arrêts de travail et des manifestations étant programmées dans les différents sites Aperam.

SAM : Mardi 21 avril, 2000 personnes se sont rassemblées sur le site placé en redressement judiciaire, pour maintenir la pression sur l’État et Renault principal donneur d'ordre. Dans l'ancien bassin houiller de Decazeville dans l'Aveyron, la SAM qui produit des pièces d'Aluminium pour l'automobile a cessé la production depuis le 14 avril et les salariés ne reprendront pas le travail s'ils n'ont « aucune piste concrète » sur la reprise de leur usine. Le site est placé en redressement judiciaire depuis décembre 2019. Le groupe espagnol CIE Automobile s'est positionné le 8 mars pour reprendre 150 emplois sur les 357 salariés actuels, sur une base de 30 millions de CA annuels octroyés par Renault. Salariés et syndicats n'acceptent pas la position du groupe espagnol qu'ils trouvent « bancale » et manquant de transparence pour leur avenir.
La mobilisation reste forte dans cette ancienne cité minière de 5000 habitants, qui, en 40 ans a perdu les 2/3 de sa population au fil des restructurations qui se succèdent. A 40 km de là, l'usine Bosch de Rodez, a annoncé début mars, la suppression de 700 emplois dans une région déjà marquée par de nombreuses suppressions d'emplois.

Office Dépôt France : Le sort des 1500 salariés d'Office Dépôt France est repoussé au 25 mai par le tribunal de commerce de Lille, qui devait annoncer le nom du repreneur du spécialiste américain de la fourniture de bureau.
Venus de Paris, de Strasbourg, du Loiret et du Pas de Calais, une centaine de salariés ont fait le déplacement mardi 20 avril au tribunal de Lille Métropole à Tourcoing, pour connaître le nom du repreneur de leur entreprise placée en règlement judiciaire le 5 février dernier. Avec 60 magasins, 22 plates formes, 1 site administratif à Villepinte et 3 entrepôts à Senlis, Meug sur Loire (Loiret), Saint-Martin de Crau (Bouches du Rhône), l'enseigne Office Dépôt a attiré 13 repreneurs parmi lesquels Fiducial, Monoprix, Rougier et Plé, Lidl et Bureau Vallée.
Aucune des offres n'a convaincu l'administrateur judiciaire et les représentants du personnel.
L'une d'elles a toutefois suscité de nombreux commentaires de la part des salariés, celle de Guillaume de Feydeau, le président en titre d'Office Dépôt France qui propose de garder 875 salariés sur les 1500, loin devant les autres offres proposant le maintien de 380 salariés maximum. Cela reste insuffisant pour les syndicats.
L'entreprise est très mal gérée depuis des années, ce sont les gens de terrain qui tiennent tout à bout de bras, pendant que les actionnaires profitent largement des dividendes créés sur le travail des salariés.
FerroPem : 357 emplois supprimés.
Lors du dernier CSE, la direction de FerroPem (6 sites, 357 salariés) a annoncé l'arrêt de la production des 2 usines d'alliages à base de silicium, celle de Château Feuillet en Savoie et de Clavaux en Isère et la liquidation des 357 emplois. Ces dernières années FerroPem a bénéficié des aides de l’État qui a injecté plusieurs millions d'euros : chômage partiel, Crédits d'Impôts Recherche, etc..
Les syndicats appellent à la grève et à manifester pour le maintien de l'emploi sur les 2 sites.
La CGT de FerroPem appelle à un 1er mai de lutte et de manifestations interprofessionnelles.

MONDE
Algérie : Nouvelle journée de manifestations au moment où le régime intensifie sa répression à l'approche des élections législatives.
Plusieurs milliers de personnes ont participé à la marche hebdomadaire vendredi à Alger à partir des quartiers populaires. Les manifestants ont défilé au milieu d'un important déploiement des forces de l'ordre dans le centre de la capitale et devant les bâtiments officiels, selon les journalistes, mais aucune caméra d'organisme de presse n'a pu filmer le cortège.

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Tract premier mai
https://www.sitecommunistes.org/index.php/publications/tracts/1417-tract-mai-2021-il-est-capital-d-amplifier-les-luttes-pour-dire-stop-a-cette-politique

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